L'association "La planète brûle" attaque la mairie de Faa'a au tribunal administratif pour faire fermer sa décharge.

8000 tonnes de déchets sont enfouis chaque année dans les entrailles de Mumuvai.
Le recours déposé par l'association "La planète brûle" contre la mairie de Faa'a veut faire cesser l'exploitation de la décharge de Mumuvai.  La commune n'apprécie pas la façon de faire et y voit même une démarche politique.

8000 tonnes de déchets enfouis chaque année dans les entrailles de Mumuvai. En 2018, la Chambre Territoriale des Comptes préconisait la fermeture pure et simple de la décharge de Faa’a. 4 ans plus tard, deux experts nommés par la justice sont plus nuancés et reconnaissent la géologie favorable du site, qui limiterait la pollution de l’eau potable souterraine

L'environnement de la décharge aurait un impact favorable

Mais plusieurs problèmes majeurs subsistent : les eaux souillées vers la rivière, la dangerosité du talus, les fumées toxiques pour les riverains:

La décharge présente 3 dangers majeurs.

Des conclusions prises au sérieux par la mairie de Faa’a qui en a fait de véritables recommandations. Les casiers font désormais la taille d’un terrain de basket. "Plus la surface de la zone d'exploitation est exposée à l'eau, plus l'eau de pluie amène les jus de déchets vers le fond, et augmente les risques de pollution" explique Roland Bopp, directeur de l'environnement à la mairie de Faa'a. 

Cette pollution, il y en a encore un peu, mais comme la décharge est moins importante, c'est davantage maîtrisé

Roland Bopp, directeur de l'environnement à la mairie de Faa'a

Les casiers font désormais la taille d'un terrain de basket.

Des initiatives balayées par le recours déposé par la jeune association "La planète brule". Après sa victoire contre la mairie de Paea, elle ne s’arrête plus. La mairie s’interroge sur sa manière de procéder de l’association, deux communes indépendantistes dans le viseur, ça pose question." Pour nous, ça semble être une opération montée de toute pièce, avec des critères peu objectifs", assène Roland Bopp.

La FAPE de Winiki Sage vise le "zéro pollution"

Les  associations environnementales historiques regrettent surtout l’absence de tri des déchets. Le verre, les huiles usagées, les batteries, les feux de détresse,et certains déchets électroniques sont pourtant collectés, mais ce n’est pas suffisant. "Il n'est jamais trop tard pour bien faire les choses. Il y a des technologies à l'heure actuelle qui seraient adaptées à notre pays" avance Winiki Sage, Président de la Fédération des Associations de Protection de l'Environnement. "Mais aux Tuamotu c'est pire, on jette tout au trou. Il faut vraiment traîter le problème dans son ensemble, notamment avec les Jeux Olympiques qui arrivent".

Selon le Pdt de la FAPE, il faut traiter le problème "globalement" et "avant les JO".

Aujourd’hui Faa’a n’espère qu’une chose, mieux travailler avec la direction de l’environnement, voir des financements débloqués pour ses projets de collecte et de gestion des déchets. Et ce, malgré la menace d’une audience au tribunal administratif provoqué par le recours de "La planète brule". L’association, elle, ne souhaite pas s’exprimer pour le moment.

Les particuliers et entreprises ont également accès à la décharge sous conditions.