Le processus électoral chaotique et noyauté par la communauté internationale ayant conduit à l’accession de Michel Martelly à la présidence est l'un des principaux ferments de l'actuelle situation politique et économique désastreuse d'Haïti. D'où le titre allusif "Le ventre pourri de la bête", à l'aune de l'expérience de Ginette Chérubin au sein de l'organisation des élections qui ont duré de novembre 2010 à mars 2011, dont l'ingérence internationale et le refus de cautionner des résultats contestables ont été à l'origine de sa démission du CEP (Conseil Électoral Provisoire) de l'époque.
Une crise politique et institutionnelle
Ginette Chérubin est architecte, elle a fait une partie de sa carrière professionnelle dans la fonction publique, enseignante universitaire, elle est également militante féministe.
L'exploration des dessous tordus des élections de 2010 amène à comprendre comment le dévoiement des consciences qui s’est opéré avec la complicité agissante de la communauté internationale a démoli la fragile construction de la République haïtienne et de son peuple.
Ginette Chérubin plaide pour une politique radicalement assainie en sortant du ventre pourri de la bête qui dans la dernière décennie a produit troubles et malheurs au sein de la première République noire des Amériques.
À l'invitation de l'association ESA Caraïbe, la Fabrique décoloniale et l'Union des Femmes de Martinique, Ginette Chérubin sera en conférence et en signatures dédicaces ce jeudi 3 octobre à 18h à l'Hôtel de Ville de Fort-de-France et ce vendredi 4 octobre à 18h30 à la médiathèque de Sainte-Luce (thème : ''Haïti devrait-elle s'apprêter dans un futur proche à subir une nouvelle imposture électorale ?)