L'impact économique de la crise sanitaire dans la région de Poindimié

La commune de Poindimié est centrée autour de l'activité du commerce et du tourisme. Commerçants, éleveurs, gérants de structures touristiques : comment la crise sanitaire les a impactés et quel avenir s'annonce d'ores et déjà ?

Agriculture approvisionnement

Le GIE Mérü a pour objectif de regrouper les éleveurs et être garant d'une qualité des produits de chair (volailles)...

On a pas eu de problème de ravitaillement, même avec le moulin de Saint-Vincent, ça a été très bien géré...

On a pu traverser la situation avec succès, on est encore encore présent auprès de notre clientèle. On remercie les habitants de Poindimié, on a été en surproduction, mais on a eu le système de porte à porte pour le surplus


Franck Naboumé, président du GIE Mérü
 

Approvisionnement, matières premières, tous les fournisseurs montaient avec les mêmes fréquences et tant mieux, comme l'OCEF qui gérait également les livraisons sur la côte Ouest. Et nous, nous allions chercher notre viande avec notre camionnette sur la côte Ouest.
Le personnel a su jouer le jeu tous les jours, on a réussi à passer la crise, on a eu la chance d'avoir nos commerces qui pouvaient rester ouverts. On modifié nos horaires en demi-journée : le matin. On a limité le nombre de personnes dans le local. Donc ça ne rapportait pas le chiffre d'affaires habituel donc on a vite mis en place du colportage sur la côte Est... On a reconverti nos bouchers en livreurs, on est obligé de s'adapter, c'est l'avantage de la Brousse. ça nous a mis la puce à l'oreille pour de futurs projets. Si on compare le mois de mars à l'année dernière on travaille mieux. Vous regardiez les réseaux sociaux tout le monde cuisinait, puisqu'en confinement.

Patrick Watanabe, boucher 


Commerces et artisans

C'était surtout la première semaine la quincaillerie était en fonctionnement réduit, et l'approvisionnement de Nouméa difficile, j'arrivais à faire les dépannages seulement... J'ai perdu au moins 50% de mon chiffre d'affaires.

Paul Thelotte, peintre carreleur

Tout a été bloqué, même problème de ravitaillement, mais je n'ai pas travaillé pendant un mois. Ca a été dur, on essaie de supporter. On n'a pas le choix.

Raymond Goroparawa, artisan
 

Tourisme


Une baisse d'activité de presque 100% à part quelques commerciaux ou deux docteurs qui ne pouvaient pas rentrer.
on a mis en priorité la sécurité des employés et du site.
La reprise rapide je n'y crois pas, car la famille des Métropolitains qui vivent ici, on ne les verra pas ni les Australiens ou Néo-Zélandais.


Yves Creveuil, directeur de l'hôtel Tiéti

40% de la clientèle est locale, on reçoit beaucoup de clientèle affinitaire. Tant que les vols aériens sont supendus, on ne les verra pas. Toutes les réservations jusqu'à la fin de l'année sont annulées et même pour l'année prochaine.

Laurent Cagnard, gérant du club Scuba diving

J'arrive à vivre de la culture de mes champs. On arrive à vivre avec ce qu'on a.

Jehudit Pwija, randonnées pédestres

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