Yan Monplaisir contre-attaque. Le propriétaire de l'hôtel La Batelière va faire appel de la décision de justice qui a confié l'hôtel à Hôtelière Karukéra de Patrick Vila Collet, un hôtelier bien connu en Guadeloupe et les propriétaires du casino Batelière.
Les repreneurs envisagent de reconstruire l'établissement devenu vétuste dans près de trois ans. Ainsi, les 120 salariés, CDD et titulaires (chiffres émis par Yan Monplaisir) sont licenciés.
Yan Monplaisir a réuni la presse ce lundi matin (21 octobre) dans l'hôtel de Schœlcher et a eu des mots durs à l'encontre des repreneurs. Il dénonce une décision précipitée de l'administrateur. Selon lui, cette décision de justice relève de l'influence.
D'abord nous allons faire appel de cette décision de justice qui est à la fois surprenante et surréaliste. Nous avons des arguments juridiques solides qui nous laissent à penser que nous allons pouvoir obtenir gain de cause, c'est-à-dire, l'annulation de cette décision. Ensuite, nous allons renforcer et renouveler notre plan de continuation dans l'intérêt de cette structure. Nous avons interrompu cette période d'observation de manière très brutale en licenciant tous les salariés au travers de ce qui est en réalité un plan de liquidation qui ne donne pas son nom, que l'on présente comme un plan de cession.
Yan Monplaisirau micro de Pierre-Yves Honoré
Les salariés de la Batelière ne comptent pas en rester là. Ce lundi après-midi (21 octobre), le comité social économique de l'hôtel s'est réuni pour confirmer le fait d'interjeter appel de la décision du Tribunal de Commerce de Fort-de-France.
L'hôtel est fermé, mais comme il a été attribué au groupe Karukéra, alors on va faire appel. Pour faire appel, il faut une délibération du CSE. (...) On est mobilisé. C'est un outil de travail. On met 55 pères et mères de famille à la rue. On les jette sur le bord de la route. Ce n'est pas normal.
Pierre Yves Honoré a interrogé l'un des salariés
En attendant, les salariés ont décidé d'occuper l'hôtel normalement fermé depuis le 24 août.