La grève se poursuit ce jeudi 15 août au Sidevam à l'appel du syndicat SNUTER-FSU, à l'origine du mouvement social. La réunion organisée ce mardi n'a pas permis de trouver une sortie de crise au sein du syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte. Un protocole d'accord a bien été signé par FO et la CFDT, mais pas encore par la CGT, et le SNUTER-FSU a déjà annoncé qu'il le rejetait.
"J'ai refusé de signer, car il n'y a rien de concret sur les points essentiels qu'on a demandé", affirme la secrétaire générale du syndicat, qui réclamait notamment des primes pour les agents, la mise en place d'un comité d'action sociale et la fin des contrats précaires. "Le directeur nous a bien dit qu'ils allaient leur donner des CDI, mais ce qu'on demande, c'est leur titularisation", insiste-t-elle.
Une poubelle à ciel ouvert
Le directeur général des services du Sidevam, Chanoor Cassam, insiste sur son souhait de trouver "une sortie de crise dans les plus brefs délais", pour éviter au département de devenir "une poubelle à ciel ouvert." Une situation qui commence à se ressentir, après trois jours où 80% des ramassages n'ont pas été assurés, les bacs débordent de sacs.
"Cela nous pose problème, les poubelles à côté de la mosquée ne sont plus ramassées, on sent leur odeur jusque dans la mosquée", peste un habitant de Bouyouni. "On n'a aucune nouvelle par rapport au ramassage des poubelles, on a juste entendu qu'il y a une grève", se désole une riveraine à Dzoumogné, inquiète du risque sanitaire. En cas de grève prolongée, le retard risque d'être long à rattraper. Le Sidevam en avait fait l'amère expérience en début d'année après la période des barrages.