Des camions de ramassage des ordures ménagères bloqués au carrefour Milou

Sur le barrage du carrefour Milou à M'tsangamouji
A M'tsangamouji, deux camions de ramassage des ordures ménagères sont bloqués au niveau du carrefour Milou. Des responsables du SIDEVAM 976 sont sur place pour parlementer avec les barragistes.

Depuis le début du mouvement social des Forces vives à Mayotte, la collecte des déchets est particulièrement compliquée pour les services du SIDEVAM 976. Les agents du syndicat doivent composer avec les barrages dressés sur les routes de l'île.

Illustration ce lundi 19 février, à M'tsangamouji, au niveau du barrage du carrefour Milou où deux camions de ramassage des ordures ménagères sont bloqués par les manifestants. Une patrouille de la police municipale se trouve notamment sur place.

Sur le barrage du carrefour Milou à M'tsangamouji

"Il n'y a aucun camion qui va vers M'tsangamouji !"

"Les barragistes sont fachés. Ils disent que tous les camions vont vers Sada et qu'il n'y en a aucun qui va vers M'tsangamouji où il y a des ordures partout. C'est pour ça qu'ils ont barré la route", rapporte Madi Assani Noudjoum, le 9ème vice-président du SIDEVAM 974 venu sur place pour essayer de négocier le passage des engins.

Chanoor Cassam, le directeur général du SIDEVAM 976, est également présent sur le barrage. "Les camions sont bloqués alors qu'aujourd'hui on avait prévu, avec tous nos sous-traitants, d'avancer un maximum pour soulager les quais de transfert et permettre ainsi de reprendre la collecte partout", explique le responsable.

La circulation bloquée par les manifestants au niveau du carrefour Milou à M'tsangamouji

"Non, le Nord n'est pas oublié"

"Non, le Nord n'est pas oublié", assure le DG en réponse aux accusations des barragistes. "Tous les jours, on fait des réunions de crise et on essaie d'avancer à petits pas en fonction des marges de manoeuvre", défend-il.

Chanoor Cassam explique que la collecte des déchets est entravée par les barrages. "Comme vous le voyez, nos camions n'arrivent pas toujours à passer les barrages malgré la charte. Dans la réalité du terrain, ce n'est pas tout à fait un acquis".

Ces barrages empêchent aussi l'ouverture des centres de traitement. "Pour ouvrir ces centres, il faut du personnel administratif et ces personnels là n'arrivent pas à se déplacer. C'est pour ça qu'il n'y a pas de collecte sur le terrain".