La goutte qui a fait déborder le vase est un commentaire d’Isabelle Burger Delattre à propos de la nouvelle loi imposant la castration pour les violeurs d’enfants. La représentante de l’Union Européenne avait jugé cette loi contraire à la constitution et aux engagements internationaux de Madagascar. Le président Andry Rajoelina a demandé son rappel.
La diplomate française, mais exerçant au titre de l’Europe, est arrivée il y a seulement deux ans. Elle était déjà dans le collimateur pour ces prises de position « cash ». Pendant la campagne présidentielle, elle avait estimé qu’il fallait reporter l’élection, allant dans le sens de l’opposition.
Elle avait aussi vertement critiqué la gestion des fonds offerts par l’Europe pour l’entretien du réseau routier, sous entendant qu’il y avait de l’évaporation dans les budgets accordés. Cela n’est pas dans les usages diplomatiques.
Selon le journal « Le Monde », il se pourrait qu’Isabelle Burger Delattre soit remplacée en septembre prochain. Andry Rajoelina adresse ainsi un avertissement au corps diplomatique prié de ne pas chatouiller la souveraineté de Madagascar.