La société Riz de Saint-Vincent reste protégée

(photo d'illustration)
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie vient de renouveler pour dix ans la mesure de régulation de marché concernant le secteur du riz. En contrepartie, le producteur local de riz transformé s’engage sur la qualité et les prix des produits, ainsi que sur le maintien de l’emploi.

Bonne nouvelle, pour la société Riz de Saint-Vincent. Elle voit sa production protégée pour encore dix années. Celle-ci faisait déjà l'objet d'une protection de marché, depuis trente ans. Sont concernées les marques Sunwhite et Jasmin rice. Sur le Caillou, le marché du riz transformé représente 9 000 tonnes annuelles en moyenne, au cours des quatre dernières années.  

"Cela protège la production locale", explique Yves Jean-Baptiste, directeur général du groupe Saint-Vincent. "Cela sert à garantir, aux industriels en général et à nous en particulier, de pouvoir investir pour faire une industrie locale, endogène. C’est important pour garantir du boulot à nos jeunes. Mais en même temps, ça offre la possibilité aux importateurs d'importer des produits qui seraient impossibles, à des prix économiquement viables, à produire localement."

Des investissements dans un contexte de baisse de la consommation 

L'exécutif justifie cette prolongation de protection de marché par les engagements pris par la société Riz de Saint-Vincent : qualité des produits, maintien de l’emploi, valorisation de la filière, avec une "poursuite d’une politique volontariste en matière de responsabilité sociétale et environnementale". Pourtant, la consommation annuelle moyenne de riz par habitant a baissé. Passant de 35 à 33 kilos en dix ans. Selon Yves Jean-Baptiste, c’est l'alimentation de plus en plus variée des Calédoniens qui est en cause.

Les filières d’importation sont de plus en plus performantes et reçoivent de plus en plus de produits par rapport à il y a vingt ans. Et puis, on a vu se développer, et c’est une bonne chose, la transformation de produits locaux, entre autres de tubercules, que l’on trouve dans les commerces tout prêts, il n'y a plus qu’à les mettre dans la casserole.

Yves Jean-Baptiste, directeur général du groupe Saint-Vincent