Une partie du chantier est encore sens dessus dessous, avec des gravats, du ciment et des engins, l'autre montre, des modules habillés de bois, où les ouvriers achèvent la peinture ou l'électricité.
Ces emplacemants pourraient accueillir dès la fin de l'année, les forains et artisans du Grand Marché de Saint Denis.
"Le déménagement pourra se faire dans le dialogue. Il faut qu’en début d’année cela soit fait, il n’y a pas d’inquiétude, on est dans un dialogue continu depuis 2023" affirme Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis qui met en avant la qualité des modules spacieux..
Des modules créolisés pour les forains
17 modules créolisés d’une superficie de 40 mètres carré chacun, vont remplacer les grandes allées remplies de nappes, de chapeaux, de bouliers et pilons, des objets d'artisanat local et venu de tout l'Océan Indien.
"Une jolie surface, et beaucoup plus importante que ce qu’ils avaient" précise Ericka Bareigts. Sur le terrain de 3000 carré avec vue sur mer d'un côté et la rue Léopold Rambaud de l'autre, il y aura aussi un restaurant, un parking de 39 places, à proximité une desserte du site pour ceux qui n'ont pas de voiture, grâce au réseau de bus Citalis et les cars jaunes.
Des travaux de réhabilitation pour la halle
Le Grand Marché de Saint-Denis et son théâtre connaitront d'importants travaux de réhabilitation qui vont s'étaler sur quatre ans. La sécurité du site est une priorité pour la municipalité du chef lieu.
"Dés que la halle est libérée nous allons refaire les travaux pour refaire d’une part le théâtre lui même et tout la halle qui tombe en ruine". Le grand Marché dont la Halle date de 1866 est un monument classé.
Des artisans inquiets par ce qui les attend
Rabeharizaka Deborah est présidente de l'association des commerçants du Grand Marché depuis 25 ans, "moi ça fait 35 ans que je travaille ici avec mon mari. Déménager en dehors du centre-ville, on trouve que c’est un peu bête. Nous on travaille à 95% avec les touristes".
La présidente a demandé à rester en centre-ville. Avec les embouteillages, et la vitesse sur les axes routiers du front de mer, elle pense que les touristes ne viendront pas. "Nous aussi on partie de l’histoire du patrimoine, on a tenu malgré les crises".
"Moi personnellement je pense que ça ne marchera pas" dit Marcel Grégory un autre commerçant installé depuis 2011, là où exerçait auparavant sa mère.
"Ce qui me fait pitié c’est qu’on nous déménage comme ça, on ne cesse pas de demander de nous mettre sur des places en ville".