Beethova Obas ne vit plus en Haiti. Avec ses proches, il a dû quitter sa maison familiale pour se réfugier dans un pays étranger. La violence et la crise politique, obligent le chanteur emblématique à quitter son pays pour la Belgique.
Il rejoint l’exode des Haïtiens qui cherchent la paix dans un autre pays.
Entre deux chansons sur la scène à Sainte-Marie, il fait remarquer que son orchestre et lui portent les Tee-shirts avec les mots "Nou sé Bon bagay" inscrits en lettres or.
Ces Tee-shirts, vendus après ses concerts, financent les actions menées par la fondation, Pays T-moun, crée par sa fille pour aider des élèves en Haïti. Il s’agit de payer les frais de scolarité et de soutenir 2 orphelinats à Delmas et à Port-au-Prince.
Je suis sollicité en tant qu’artiste. Nou sé Bon bagay apporte un soutien financier aux projets.
Beethova Obas, chanteur d'Haïti
Avec ce slogan, Beethova Obas veut déclencher une prise de conscience collective entre les frères et les sœurs africains, haïtiens et caribéens.
Bon bagay veut dire les bonnes personnes. Quand on utilise ce terme bagay pour décrire un être humain c'est parce qu'on est quelqu’un de bien.
Pour l’instant, l’ambition de sa fondation de créer un musée et un espace pour les enfants en Haïti, est en suspens.
Les dons aident à payer les frais de scolarité pour les enfants qui sont souvent privés de classes à cause de la violence.
Malgré l’insécurité, les écoles continuent de demander le paiement des frais de scolarité.
Pendant sa prestation, Beethova Obas a remercié les Samaritains pour l’accueil des exilés d’Haïti dans cette commune du nord Atlantique.
En Haïti c’est l’exode. Celui qui vient n’est pas quelqu’un qui détruit. Il vient pour construire. Les Haïtiens voudraient rentrer mais les gangs les tuent. On ne peut pas retourner dans des circonstances pareilles.
Il explique que le pays est trop instable pour avancer. Les cadres sont partis. Sans expertise, il est impossible de développer Haïti.
Les mains invisibles de l’occident qui décident de ce qui se passe en Haïti. Quand le pays vote pour son chef d’État, il ne tient jamais. Quand on choisit pour nous et quand ça ne marche pas, on nous dit que nous ne sommes pas capables.
Beethova Obas
Beethova Obas et sa famille rêvent de retrouver leurs foyers à Carrefour à Port-au-Prince.
Pour l’heure, ils sont comme des milliers d’exilés haïtiens qui ne peuvent pas rentrer en toute sécurité. "Il faut savoir que c’est une impasse et qu’on doit nous aider."