WASCO St. Lucia, la Compagnie d’eau et d’assainissement et l’unique gestionnaire de la ressource du pays, est incapable de fournir de l’eau à tous ses abonnés en même temps.
Les lieux de captation sont à 50% des niveaux habituels. Le niveau d’eau dans le barrage situé au centre de l’île baisse visiblement chaque jour.
Sur les médias et les réseaux sociaux, les autorités annoncent que pour assurer un accès équitable, l’eau sera partagée.
Des camions-citernes seront également déployés dans toute l’île pour livrer de l’eau potable aux consommateurs dans les coins reculés du pays, souvent privés de la ressource pendant plusieurs semaines.
À partir de mardi 14 mai 2024, l’eau doit être utilisée pour des besoins essentiels comme "la préservation de la vie humaine et celle des animaux domestiques ainsi que le maintien de l’hygiène et les installations sanitaires."
Le remplissage des piscines privées, l’arrosage des gazons, les lavages à haute pression et la fabrication de béton sont interdits.
Les contrevenants risquent une amende équivalente à 1 000 euros et/ou une peine de prison de 6 mois.
Les nouveaux branchements de compteurs d'eau au réseau de distribution sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Depuis avril 2024, WASCO a commencé une campagne de promotions sur la vente des citernes. La compagnie veut encourager les Saint-Luciens à augmenter leurs propres capacités de stockage qui peuvent être utilisées en périodes de pénurie.
L'eau manque depuis plus d'un mois
WASCO Sainte-Lucia a commencé ses alertes depuis le 5 avril 2024. Les pluies trop rares ont entraîné les baisses importantes des niveaux d’eau dans les lieux de captations.
À partir du 22 avril, Sainte-Lucie a commencé à rationner l’eau.
La sécheresse prolongée et l’absence de pluie ont diminué notre capacité à fournir de l’eau potable.
WASCO St. Lucia
À Sainte-Lucie, les effets de la sécheresse sont aggravés par les constructions autour des sources d’eau et les lieux de captation, dont beaucoup se trouvent sur les terrains privés.
L’agriculture dans les zones de prélèvement a également dégradé la qualité d’eau.
Le tourisme, pilier de l’économie de Sainte-Lucie consomme beaucoup d’eau. Les visiteurs hébergés dans les hôtels du pays sont prioritaires pour l’eau. Les besoins des habitants du pays semblent secondaires.
Selon les calculs du World Sustainable Hospitality Alliance (L'Alliance mondiale de tourisme durable), les occupants de chaque chambre d’hôtel consomment en moyenne 1 500 litres d’eau par jour. C’est huit fois plus que la consommation d’un habitant qui a l’habitude de gérer les pénuries pendant les périodes de sécheresse.
Le réseau de distribution est vétuste à Sainte-Lucie. Les pertes dans les fuites s'élèvent à près de 50%. La moitié de l’eau potable produite dans les centres de transformation est perdue avant d’arriver chez les usagers.