Pêche : Le Cap Jean a quitté Saint-Pierre et Miquelon

Moins de trois ans après son arrivée dans l'archipel, le Cap Jean a largué les amarres pour traverser l'Atlantique en direction de Boulogne-sur-Mer où il sera mis en vente. C'est un coup dur pour la société Pêcheurs du Nord, détenue majoritairement par le groupe Le Garrec.

Mercredi 30 juin 2021, le Cap Jean a quitté le port de Saint-Pierre pour mettre le cap sur Boulogne-sur-Mer où il devrait arriver aux alentours du 10 juillet. Retrouvez ici les images de son départ.

Quelques passants s'étaient réunis sur le quai pour assister au départ du navire, tout comme Tony Hélène, le directeur général de Pêcheurs du Nord.

Si la pêche artisanale se porte bien dans l'archipel, la pêche industrielle connaît une période beaucoup plus mouvementée. La très courte histoire du Cap Jean en témoigne à Saint-Pierre et Miquelon.

Arrivé en 2018, cet ancien chalutier, transformé en navire de ravitaillement offshore au Danemark, devait être de nouveau modifié pour partir au large pêcher notamment les quotas inexploités de morue et de flétan fixés par l'opano.

> À lire aussi : Visite du Cap Jean, le nouveau chalutier de l'entreprise Pêcheurs du Nord

L'entreprise pêcheurs du nord avait investi 3,5 millions d'euros pour acheter et rénover ce navire de 31 mètres de long. Un investissement qui ne s’est jamais avéré rentable.

Du côté de l’armateur, on évoque un conflit avec le réparateur qui avait cloué le navire à quai plusieurs mois lors de son arrivée, mais également les conséquences de la crise sanitaire et du manque de main d'œuvre.

Malgré cet échec, Antoine Le Garrec, le directeur du groupe Le Garrec ne compte pas se désengager de Saint Pierre et Miquelon

Autre problème de taille pour le groupe Le Garrec, actionnaire majoritaire de la société pêcheurs du nord, la diminution du quota de cabillaud qui est passé de 2000 tonnes en 2017 à 200 tonnes aujourd’hui.

Pour rebondir, ce dernier compte désormais se focaliser sur la transformation et la valorisation d'espèces comme le concombre de mer ou d’autres produits issus de la pêche artisanale.  

Il dispose par ailleurs toujours dans l’archipel de son autre navire, le Cap Marie, et de deux usines à Saint-Pierre et à Miquelon.  

Retrouvez ci-dessous les explications de Raphaëlle Chabran