En tout début d'après-midi, un coup de feu éclate dans un appartement de la cité portoise. Un petit garçon de 2 ans et demi vient de recevoir une décharge en pleine tête. La mère se précipite avec son enfant chez SOS médecin, rue Alsace Lorraine. Les premiers soins sont prodigués sur place avant qu'une ambulance des pompiers achemine la petite victime au groupe hospitalier Gabriel Martin à Saint-Paul. Le premier bilan fait état d'une blessure sérieuse à la face provoqué par un projectile en caoutchouc de type gomme cogne. Une arme de défense qui peut se révéler mortelle à très courte distance.
Alertés, les policiers du Port se rendent sur les lieux. A l'appartement, ils interpellent l'auteur du coup de feu. Le garçon de 16 ans, qui n'est autre que l'oncle de l'enfant, explique qu'il s'agit d'un accident. Il semble qu'il se soit rendu chez sa sœur entre 13 et 14 heures. L'adolescent n'est pas venu les mains vides. Il a en sa possession un pistolet de type gomme cogne, glissé dans son pantalon. C'est en sortant l'arme que le coup serait parti accidentellement.
L'arme introuvable
Placé en garde à vue, le mineur se révèle incapable de dire où se trouve le pistolet d'alarme. Il s'est en effet empressé de le remettre à son véritable propriétaire sitôt le drame. L'arme appartient à un copain âgé de 20 ans. Celui-ci est également en garde à vue. En effet, il se fait tirer l'oreille pour dire ce qu'il a fait de son arme, devenue la pièce maîtresse de l'enquête en cours. Parmi les multiples versions livrées aux policiers, il aurait expliqué avoir jeté l'arme à l'eau.
Les auditions se poursuivent pour déterminer les circonstances exactes des faits. La version des témoins clé et l'examen de la petite victime par un médecin légiste devraient permettre de dire si la version du tir accidentel est plausible. En attendant, l'état de santé de l'enfant ne serait plus préoccupant.
Resté en observation, il pourrait sortir avec quelques points de suture.