Le Racing Club Bô Kannal est un exemple de mixité sociale à Fort-de-France

L'entraînement des joueurs du RC Bô Kannal à Fort-de-France. ©Eddy Bellerose
Créé officiellement le 4 août 2021, le Racing Club Bô Kannal (RCBK), veut s’implanter durablement, quartier Canal Levassor à Fort-de-France. Le Racing met en avant un projet sportif et un volet pour permettre le rayonnement du quartier.

Déjà 7 mois d’existence pour ce club qui dépendait jusqu’à l’an dernier encore de l’USC Citron, une autre association issue d'un autre quartier populaire de Fort-de-France.

Mais les joueurs et les dirigeants ont estimé qu’il valait mieux voler de leurs propres ailes et s’inscrire en championnat UFOLEP (Union française des œuvres laïques d'éducation physique) avec leur maillot jaune et vert.

Ainsi est né le Racing Club Bô Kannal avec un vieux baroudeur à sa tête pour canaliser les 25 licenciés que compte le nouveau venu. A 66 ans, c’est un dernier défi que s’est lancé Maurice Barbos et ses deux adjoints (Fabrice Hane et Joseph Guillois).

Tous se mélangent autour de la passion du football

Le staff veut faire grandir un groupe dont le principal élément moteur est l’envie de faire ensemble et dans le respect de ce que chacun apporte. Car le RCBK est un exemple de mixité sociale.

Le club accueille des Martiniquais, des Guadeloupéens, des Haïtiens. On y trouve aussi des joueurs dans un processus d’intégration ou de réinsertion. Militaires, policiers et chômeurs s’y côtoient autour de la passion du ballon rond.

Joueur du Fc Bô Kannal.

Maurice Barbos explique que ce qu’il aime dans ce club, c’est l’énorme solidarité de son groupe. "Tout le monde donne sa cotisation mensuelle de 20 euros, et quand un membre ne peut pas le faire, les autres contribuent pour lui". Une solidarité et un esprit d’équipe qui séduisent, à tel point que l’un des snacks à proximité du terrain de Bô Kannal, a décidé d’aider le groupe.

Le Racing, à peine créé, aurait pu déjà baisser les bras car les infrastructures sont dans un état de délabrement avancé. La pelouse a été entretenue ces dernières années par le staff. Le club bouliste voisin fournit un espace pour stocker le matériel. Quant aux cages de but, elles n'ont pas de filets…

Pourtant, le RCBK demeure un modèle pour le quartier. 2 fois par semaine, le mardi et le jeudi, c’est un véritable pôle d’attraction, à tel point que l’un des projets du président Audry Deleray est d’ouvrir une section féminine, le plus vite possible, pour canaliser les jeunes filles qui suivent les entraînements.

Autre projet ambitieux : intégrer dès la saison prochain, le championnat de Régional 3.