Cinq hommes ont été condamnés par la cour d'assises ce vendredi 29 mars à des peines de 10 à 21 ans de prison. Ils étaient jugés depuis ce mardi pour avoir séquestré, blessé et volé l'ancien secrétaire général du lycée agricole de Coconi. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2020. Le groupe d'homme s'est introduit dans le domicile de la victime pour la cambrioler avant de la séquestrer. L'homme de 58 ans a notamment été emmené dans la forêt pour être attaché et bâillonné durant près d'une journée. Des passants l'ont libéré à 16h, au lendemain de son agression.
"Il n'y a que les morts qui se font grignoter par des insectes"
Parmi les cinq accusés, âgés de 21 à 27 ans, trois étaient mineurs au moment des faits. Ces jeunes étaient jugés pour vol avec arme, séquestration, extorsion avec arme et tentative de destruction du bien d'autrui. Durant l'audience, ils se sont renvoyé mutuellement la responsabilité. La victime était interrogée par visioconférence, ayant quitté le territoire quelques jours après les faits. Elle a montré ses cicatrices aux poignets, stigmates encore visibles quatre ans après les faits des cordes avec lesquelles elle a été attachée. Des insectes avaient commencé à se repaître de ses plaies. "Il n'y a que les morts qui se font grignoter par des insectes", a réagi l'avocat général.
Les magistrats ont suivi les réquisitions du parquet. L'un des accusés, présenté comme étant le meneur de la bande durant l'audience, a été condamné à 21 ans de réclusion criminelle assortie de 15 ans interdiction de détention d'arme et d'une interdiction définitive de présence sur le territoire français. Un autre accusé a été condamné à une peine de 15 ans de prison et là aussi, une interdiction définitive de présence sur le territoire. Les trois autres ont été condamnés à 18 ans pour l'un et 10 ans de prison pour les deux autres.
Un choc encore présent dans son ancien lycée
Dans son ancien établissement, les salariés se rappellent bien de cette agression et du choc qu'elle a provoqué. "On avait tellement de peine pour lui, c'était notre chef, quand j'ai appris la nouvelle, j'étais effondrée", raconte une agente d'entretien du lycée agricole de Coconi. "Je n'aurai jamais cru entendre une telle chose. Ce qui lui est arrivé est très grave, on était tous affectés", se rappelle une autre salariée.