Magique, envoûtant… Leur ballet dans le lagon suscite toujours autant d’émotion. Même pour le guide touristique Ernest Madoué, qui les côtoie dans le sud de l’île, depuis son enfance. "Gamins, on avait l’habitude de les accueillir à cette même période. C’est un plaisir de venir ici et de s’occuper des baleines. Car cette zone n’est pas protégée. Et vu qu’il y a beaucoup d’activité touristique, il faut essayer de les préserver."
Pendant cinquante ans, il y a eu un gros ravage des baleines. Le résultat, malheureusement, c’est qu’on a maintenant moins de groupes qui arrivent jusqu’ici.
Ernest Madoué, guide touristique à Lifou
Des populations menacées
Entre Lifou et les baleines, c’est une longue histoire. Elle fut marquée notamment par les baleiniers, considérés comme les premiers colons en Nouvelle-Calédonie.
"Ils sont arrivés à partir de 1835. Il y avait des Américains, des Anglais, des Français, énumère Ernest Madoue. À Lifou, leur activité était plus concentrée dans le nord de l’île. L’alcool servait en quelque sorte de “pass” pour venir ici."
Mais cette activité commerciale, aujourd'hui interdite en Nouvelle-Calédonie, a laissé des traces. "Pendant cinquante ans, il y a eu un gros ravage des baleines. Le résultat, malheureusement, c’est qu’on a maintenant moins de groupes qui arrivent jusqu’ici."
De passage en Calédonie pour se reproduire et jeûner, les majestueux cétacés reprendront leur périple vers l’Antarctique en octobre pour se nourrir pendant six mois.