Commençons par les cadeaux. Ils représentent plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre générées par les fêtes de fin d’année. Sous le sapin, les paquets contiennent, le plus souvent, des vêtements et autres produits textiles, des jouets, des produits électroniques, des bijoux ou des livres. Ces derniers ont le plus faible impact sur le climat : pour 18 % des cadeaux échangés, ils n’émettent que 2 % des GES. A l’inverse, les produits électroniques et les bijoux ont un bilan carbone désastreux.
Les déplacements, effectués en grande majorité en voiture, pèsent pour un quart du bilan carbone des fêtes de fin d’année. C’est la deuxième source d’émission après les cadeaux.
Pendant les fêtes, le gaspillage alimentaire atteint lui aussi des proportions alarmantes. Les repas copieux et les restes non consommés ont un impact négatif sur l’environnement. En quantité, les viandes représentent le premier poste de consommation, devant les desserts, l’alcool et les produits de la mer.
Mais de manière inattendue, ce sont les desserts qui constituent la plus importante source de gaz à effet de serre. En effet, le chocolat et le beurre ont un bilan carbone du même ordre de grandeur que le foie gras.
La tradition d’acheter et de décorer des sapins de Noël a également un coût environnemental.
Leur monoculture intensive est une hérésie écologique, avec des taux de pesticides quasi criminels pour les vrais arbres, et des quantités monstrueuses de plastiques pour les sapins artificiels.
Enfin, les illuminations festives, bien que magnifiques, contribuent à la pollution lumineuse. Cela perturbe les écosystèmes nocturnes et gaspille de l’énergie.De plus en plus de communes y renoncent d’ailleurs, pour des raisons budgétaires autant qu’écologiques.
Tenter de concilier fêtes de fin d’année et impact carbone réduit
Les cadeaux tout d’abord. On peut privilégier des biens durables et réfléchis. Choisir un objet d’occasion ou reconditionné peut par ailleurs doubler sa durée de vie. Et réduire de moitié les émissions pour un jouet, un jean ou un smartphone classique.
Ensuite, bannir les achats par correspondance au profit des commerces de proximité. Les transports, acheminement et livraison, pèsent très lourd dans la balance carbone.
Enfin, il est possible d’organiser un Noël zéro déchet en limitant les emballages, en planifiant les repas avec soin afin d’éviter le gaspillage alimentaire et en optant pour un sapin écolo et décoré autrement.