Ce n’est pas dans leur habitude. Mais aujourd’hui, ceux que l'on surnomme les Boum Boum ou car bass, manifestent dans le calme. Une marche silencieuse pour mieux attirer l’attention. Propriétaires de car audio, ces fans de sons lourds sont à la recherche d’un site dédié à leur passion parce que depuis avril 2023, ils n’ont plus accès à la digue de Motu Uta. "Notre fédération a un réglement, une charte de bonne pratique...comme l'interdiction de l'alcool et de la drogue. Sur la digue, on avait des filtrages...", indique Elvina Wong Foen, présidente de la fédération des car bass de Polynésie française.
Ce matin dans le cortège, une trentaine de personnes à pied et presque autant de voitures... Ils sont là pour une raison bien précise : "on veut juste exprimer notre passion, quoi !", lâche Hadassa, propriétaire de car bass.
Le car audio ou car bass, une passion qui coûte néanmoins cher. Les dépenses se chiffrent en millions de francs... "Le gros fourgon qui est là-bas, c'est un passionné. Vu tout l'investissement qu'il a déjà mis dans le matériel audio, et surtout sur sa voiture : la peinture, les jantes...Ca, ce sont de vrais passionnés, pas comme ceux qui font du bruit au bord de la route. C'est pour ça qu'on veut un site dédié", explique Jean-Claude Lesca, propriétaire de car bass.
Elvina est aux anges, le président Brotherson les a reçus et écoutés. "On est plus que content. Il vaut mieux tard que jamais", remarque la jeune femme.
Des propositions de sites leur ont été proposées. Pour l'instant, rien n'est encore arrêté.
Ecoutez la réaction d'Elvina Wong Foen qui répond à Gilles Tautu :
Des propositions sous conditions, c'est ce que déclare Moetai Brotherson, il le dit à Raihei Nadjarian :
La fédération de car bass représente 15 associations à Tahiti et 7 autres dans les îles. Dont une à Moorea, Huahine, Raiatea, Bora Bora, Rangiroa ou encore Manihi et Rurutu