Les peines de prison sous mandat de dépôt pour les incendiaires de la Préfecture embrasent le Larivot

Douze à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. 4 membres de la Caravane de La Liberté ont été acheminés vers le centre pénitentiaire de Rémire hier soir. Ils étaient poursuivis pour « dégradation et détérioration d'un bien appartenant à autrui ».La décision a attisé la colère des militants.

18 mois fermes et une privation des droits civiques et familiaux pendant 5 ans pour Stéphane Palmot, Richard Cimonard, Marchener Alexander ; 12 mois fermes et une privation des droits civiques et familiaux pendant 5 ans pour Gilles Beaudi. Un jugement rendu hier soir par le tribunal correctionnel  de Cayenne, au terme d’un procès qui aura duré près de 6 heures.

Jeudi 14 octobre, le Larivot à Matoury. ©Isabel LEROUGE/Yves ROBIN/Fabrice CRAIG

Les quatre militants étaient poursuivis pour « dégradation et détérioration d'un bien appartenant à autrui » suite à l’incendie de la façade principale de la préfecture le 21 juillet 2020, avec des palettes et des pneus. Des faits requalifiés en « complicité de dégradation et détérioration d'un bien appartenant à autrui » pour Gilles Beaudi.

 

 

Au cours d’une manifestation organisée par le collectif Mayouri Santé, deux feux de palettes et de pneus avaient été déclenchés. La façade de la Préfecture avait été dégradée par les flammes. Ces dégâts auraient coûté 133 000 euros en réparations, selon les estimations des services préfectoraux.

 

 

Cette décision de justice a provoqué une vive émotion parmi les militants venus soutenir les prévenus, hier aux portes du tribunal situé au Larivot.

 

 

Feux de palettes, incendies de poubelles, branches d'arbres coupées pour bloquer la circulation et l’évacuation des prévenus vers le centre pénitentiaire de Rémire... Les militants de la Caravane de La Liberté, syndicalistes et associatifs, ont crié leur révolte. 

Bloqués par les barrages, les sapeurs-pompiers n'ont pas pu accéder au site afin de circonscrire les incendies.

 

 

Pour extraire les quatre hommes et déloger les manifestants, un dispositif impressionnant a été mis en place par les Gendarmes. Finalement, la soirée s'est achevée sans incident, sans aucun blessé ni affrontement.

 

 

Les avocats ont confirmé leur choix de faire appel dès ce matin (vendredi 15 octobre).  

Les membres de la caravane de la liberté se sont réunis hier soir, vers 22h à la maison des peuples à Cayenne pour établir un plan de bataille et définir les actions à mener. Une délégation a été reçue par Gabriel Serville, à la Collectivité Territoriale de Guyane ce matin.