Les salariés de la CCISM en grève

Début de la grève à la CCISM
La grève est effective à la CCISM depuis ce 22 juin. Une vingtaine d'employés est installée sur les marches, au pied du bâtiment du siège.

La grève est menée par le syndicat A ti'a i mua au siège de la chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers, et dans toutes les antennes, à Pirae, Moorea, Raiatea et Nuku Hiva.

Au siège de la CCISM, des panneaux sont placardés, et sur lesquels on peut lire "manque de considération du personnel", "burn-out", "manque d'effectif"

De la considération, c'est une des demandes du syndicat. 

Quatre points de revendication

Dans le préavis de grève, quatre revendications sont mises en avant par le syndicat : 

  • La revalorisation de la situation Ressources humaines via la mise en place d’un audit ressources humaine et organisationnelle, la séparation entre compétences ressources humaines et direction financière ;
  • Le fonctionnement efficient des instances représentatives du personnel ;
  • Le respect du Code du travail, des usages et des accords d’entreprise ;
  • La mise en place de meilleures conditions d’accueil des usagers et de travail pour les employés postés sur le site “BUT”. 

Une rencontre s'est tenue hier, mercredi 21 juin, entre le syndicat et Jean-Michel Garrigues. Ce dernier, porte-parole de la CCISM pour les négociations, ne dispose d'aucun pouvoir de décision, et est actuellement sur un contrat CDD de quatre mois.

Le président de la CCISM Stéphane Chin Loy n'a pas participé aux négociations. Dans un communiqué, la chambre précise que "l’organisation syndicale A Tia I Mua a décidé de quitter la table des discussions dès 16h30, au motif d’une mise en cause du mandat de négociation établi par le Président de la CCISM".

La rencontre s'étant révélée infructueuse, le préavis est donc effectif depuis ce jeudi 22 juin. 

Ce conflit social intervient à quelques jours du renouvellement du bureau de la CCISM. L'élection est prévue le 27 juin. Trois listes sont en lice pour, dont celle menée par l'actuel président, en place depuis 12 ans.

L'établissement public compte une cinquantaine de collaborateurs à la disposition des 22 000 entreprises de Polynésie française. Des perturbations sont à prévoir dans les services, le temps du conflit social.