Les travaux de nuit sur la Matourienne prévus jusqu'à fin mai

La Matourienne est de nouveau accessible à partir de Cogneau-Lamirande.
Depuis mercredi 3 avril, l'entreprise Eiffage réalise les travaux de réhabilitation de la RD24, entre le giratoire Adélaïde Tablon et Cogneau-Lamirande. La route est dorénavant fermée entre 20h et 5h pour accélérer le chantier. Des déviations ont été mises en place.

Mauvaise nouvelle pour les automobilistes. Dorénavant, la RD24 ou Matourienne ferme entre 20h et 5h du matin pour faciliter le travail des opérateurs entre le giratoire Adélaïde-Tablon et Cogneau-Lamirande. La CTG indique que ces travaux doivent durer jusqu'au 31 mai, sous réserve que la météo soit bonne. Les automobilistes devront emprunter des déviations, pour accéder à Cogneau-Lamirande.

Sur le deuxième secteur entre Rémire et Cogneau-Lamirande, il n’y a pas moyen de passer donc il faudra faire le tour. A partir de Cogneau, il est possible de reprendre la Matourienne puisque l’autre tranche est terminée.

Zadkiel Saint-Orice, élu délégué aux infrastructures routières à la CTG

Nécessitant le déploiement d'engins, ces travaux s'effectuent de nuit pour déranger le moins possible les usagers, nombreux à y défiler en journée.

Les travaux nous permettent de gagner du temps, entre un et deux mois de travaux en fonction de la météo. Pour les opérateurs, c'est aussi plus agréable que sous le soleil à 40°C en journée.

Dimitry Barty, conducteur travaux principal chez Eiffage Intra Guyane

La remise à neuf de la Matourienne est un projet né sous la mandature de Rodolphe Alexandre, ancien président de la CTG. Les travaux ont débuté en 2023, depuis le giratoire Califourchon jusqu'à Adélaïde-Tablon. Ils ont déjà permis la création d'une voie verte de 9.5km, la mise en place d'éclairage public sur certains tronçons et la plantation de végétaux. Une fois les travaux finis, ils permettront de remettre complètement à neuf la chaussée de la RD24.

Les travaux de la Matourienne ont débuté mercredi soir, à 20h, une fois la route fermée au passage des automobilistes. ©EC

Un projet urgent ?

Pour la CTG, le projet était nécessaire, malgré les voix qui s'élèvent en Guyane pour la création de routes sur d'autres communes, notamment le long du Maroni.  

Ce n’est pas parce qu’ailleurs on a ce problème d’enclavement, qu’il faut laisser les autres voiries en mauvais état. C’est un projet qui a le mérite d’exister et qu’il faut finir. C’est tout de même une route qui dessert l’aéroport, où l'on a beaucoup de trafic, notamment de poids lourds. Il fallait s’en occuper.

Zadkiel Saint-Orice, élu délégué aux infrastructures routières à la CTG

L'élu chargé des infrastructures routières signale sur ce point que la réfection de la route entre Apatou et Saint-Laurent est également en cours.

Ces travaux ont coûté près de 25 millions d'euros, dont 5 171 200 provenant des fonds européens pour la création de la voie verte. La durée de vie de la nouvelle route est estimée entre 10 et 20 ans.