Les affrontements qui se sont déroulés hier dans les rues d'Antananarivo durant plus de 3 heures auront fait 3 morts, dont deux enfants, selon un bilan provisoire. Les députés de l'opposition demandent la démission de l'exécutif.
Un calme précaire est revenu autour de la place du 13 mai, dans la capitale malgache. Hier, une manifestation organisée par les députés de l'opposition a dégénéré. Les forces de l'ordre ont utilisé dans un premier temps des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Les fumées toxiques dégagées par les grenades seraient à l'origine de l'asphyxie mortelle de deux enfants. Rapidement débordés par les manifestants qui leur jetaient des pierres, les gendarmes et militaires ont fini par user de leur armes à feu selon plusieurs témoins. A la fin de journée le bilan provisoire des victimes s'élevait à 3 morts et 17 blessés.
Aujourd'hui, place est au recueillement en mémoire des victimes. A 10 heures, heure locale, un rassemblement est prévu sur la place de l'Hôtel de Ville, là où se sont déroulés les heurts. Mais les députés de l'opposition ne comptent pas lâcher la pression sur le gouvernement et le président de la République Hery Rajaonarimampianina, absent du territoire depuis jeudi. Les 73 parlementaires des partis TIM et Mapar demandent la démission de l'exécutif et annoncent qu'ils continueront de manifester jusqu'à obtenir satisfaction.
De son côté, le Premier Ministre Olivier Mahafaly devrait demander une enquête officielle sur les circonstances dans lesquelles 3 personnes sont décédées. Le Président du Sénat et du parti présidentiel HVM Rivo Rakotovao a pour sa part appelé à un retour au calme.
Manœuvres politiques à l'approche de l'élection présidentielle
La situation politique s'agite à quelques mois de l'élection présidentielle prévue de se dérouler à la fin de cette année. Les tensions entre l'opposition et le gouvernement augmentent. Ce sont d'ailleurs les 3 nouvelles lois électorales votées au Parlement le 4 avril dernier qui ont entraîné la manifestation d'hier. Une d'entre elle prévoit l'inéligibilité des candidats à la tête de l'Etat s'ils ont été déjà condamnés auparavant. Ce qui est le cas de Marc Ravalomanana, candidat déjà déclaré. Un autre ancien président qui se présentera aussi à la présidence, Andry Rajoelina, a été interdit de se rendre à son propre meeting à Mahajunga le 30 mars dernier. Son jet privé a été interdit de vol. Lorsqu'il a voulu prendre un vol intérieur d'Air Madagascar, l'avion n'a pas été autorisé à décoller et tous les passagers ont été débarqués. Autant de situations qui font monter les tensions au sein de la classe politique. Certains redoutent déjà une crise comparable à celle de 2002 ou de 2008.
Aujourd'hui, place est au recueillement en mémoire des victimes. A 10 heures, heure locale, un rassemblement est prévu sur la place de l'Hôtel de Ville, là où se sont déroulés les heurts. Mais les députés de l'opposition ne comptent pas lâcher la pression sur le gouvernement et le président de la République Hery Rajaonarimampianina, absent du territoire depuis jeudi. Les 73 parlementaires des partis TIM et Mapar demandent la démission de l'exécutif et annoncent qu'ils continueront de manifester jusqu'à obtenir satisfaction.
De son côté, le Premier Ministre Olivier Mahafaly devrait demander une enquête officielle sur les circonstances dans lesquelles 3 personnes sont décédées. Le Président du Sénat et du parti présidentiel HVM Rivo Rakotovao a pour sa part appelé à un retour au calme.
Manœuvres politiques à l'approche de l'élection présidentielle
La situation politique s'agite à quelques mois de l'élection présidentielle prévue de se dérouler à la fin de cette année. Les tensions entre l'opposition et le gouvernement augmentent. Ce sont d'ailleurs les 3 nouvelles lois électorales votées au Parlement le 4 avril dernier qui ont entraîné la manifestation d'hier. Une d'entre elle prévoit l'inéligibilité des candidats à la tête de l'Etat s'ils ont été déjà condamnés auparavant. Ce qui est le cas de Marc Ravalomanana, candidat déjà déclaré. Un autre ancien président qui se présentera aussi à la présidence, Andry Rajoelina, a été interdit de se rendre à son propre meeting à Mahajunga le 30 mars dernier. Son jet privé a été interdit de vol. Lorsqu'il a voulu prendre un vol intérieur d'Air Madagascar, l'avion n'a pas été autorisé à décoller et tous les passagers ont été débarqués. Autant de situations qui font monter les tensions au sein de la classe politique. Certains redoutent déjà une crise comparable à celle de 2002 ou de 2008.