Mahina meurtrie par les eaux

Il faut éviter de marcher pieds nus dans la boue et dans des eaux susceptibles d’être souillées, et ne pas se baigner à la rivière ou à la mer lors de fortes pluies.
C'était un spectacle de désolation ce matin à Mahina et Papenoo. La pluie a fait déborder les rivières et les caniveaux. Des arbres ont obstrué les évacuations, notamment au niveau de la servitude Amoe, en bas de la Charcuterie du Pacifique.

Le quartier Amoe, victime d'un flux incessant. Ce lundi matin, Mahina s'est réveillé les pieds dans l’eau. Des habitations littéralement pulvérisées par des troncs d’arbres, des servitudes inondées., L’épisode est violent. La population sous le choc, découvre parfois le sinistre. "On m'a appelé ce matin pour me dire que la servitude était inondée. Quand je suis arrivée c'était trop tard." constate cette riveraine, impuissante: "regardez mon véhicule là bas, en travers de la route, la moitié sous l'eau".

La violence des eaux a tout emporté sur son passage, même les voitures

Cela nous rappelle ce que nous avons vécu en 2015

Une riveraine de Mahina

Un peu plus loin, à Papenoo, le quartier Fariipo a vu la rivière déborder. On nettoie comme on peut. Un goût de déjà vu pour les riverains qui avaient senti le vent venir. Yves raconte: "ça s'est passé vers 7/8 heures. On a vraiment paniqué. Et il y a des maisons plus au fond de la vallée qui sont encore plus touchées que nous". La surprise est palpable chez tous les parents d'élèves: "mon fils est parti récupérer les enfants à l'école, pourtant je lui avait dit de ne pas les emmener. J'ai l'impression de revivre ce qui s'est passé en 2015".

A Mahina, des branchages obstruent les courants d'évacuation, faisant monter le niveau des inondations

Les pompiers sur tous les fronts

Les équipes du Pays et des communes mobilisées ce matin en appellent à la prudence de la population. Philippe Vaitoare, chef des sapeurs pompiers de Hitiaa o Tera lance un appel à la population: "faites très attention, mettez-vous à l'abri en cas de fortes crues. S'il faut évacuer, on évacue. C'est une décision que l'on prend avec les élus de la commune".*

4 véhicules ont été emportés par les flots. Heureusement, sans personne à bord.

Sur la route, la circulation est alternée, chacun prend son mal en patience. En attendant une éclaircie qui tarde à arriver.