Malaise social à Air France Polynésie

Grève d’Air France : tous les vols vers Tahiti annulés
Après la grève de 3 jours à Air France, que traduit le climat social de la délégation polynésienne ? Les syndicats dénoncent un malaise latent et une pression constante sur le personnel.  
La grève est levée, mais le malaise persiste… Le débrayage était prévu pour trois jours, mais aucun accord n’a été trouvé. Principal point d’achoppement : le montant de primes divisées par deux en Polynésie, par rapport au reste du groupe Air France/KLM. 120.000 F minimum prévu par le Comité Central d’Entreprise à Paris. Mais environ 48.000 F versés ici.

Les syndicats se disent prêts à continuer leur mouvement social jusqu’à ce que le dialogue avec la direction soit rétabli. Car ils dénoncent un véritable malaise au sein d’Air France Polynésie. 110 employés : les premiers à avoir accepté le plan Transform dès 2013 en augmentant leur productivité de 35%, et ce, 2 ans avant le reste du groupe. Aujourd’hui, Air France KLM a redressé la barre et enregistre plus de 12 milliards de FCP de bénéfice net en 2015.

Mais à Tahiti, les salariés s’inquiètent d’une baisse du chiffre d’affaires alarmante et de la perte de gros contrats pour la compagnie. Sans document comptable fourni par la direction.

En janvier dernier, la maison mère Air France signe un accord visant à protéger les personnels au sol : pas de départ contraint avant 2018. Mais à Tahiti, cette protection est refusée.

Les syndicats polynésiens dénoncent une pression constante sur les salariés locaux et une rupture totale de la communication avec la nouvelle équipe dirigeante.

Contactée à plusieurs reprises, la direction n’a pas souhaité s’exprimer. Air France Polynésie enregistre ici son troisième mouvement social en l’espace de quatre mois…Elle qui n’avait pas connu de grève effective…depuis 2005 
Après la grève de 3 jours à Air France, que traduit le climat social de la délégation polynésienne ? Les syndicats dénoncent un malaise latent et une pression constante sur le personnel.

Lucile Guichet et Bruno Iedra