Maltraitance animale : tolérance zéro en Polynésie

La publication sur les réseaux sociaux de ce chaton de deux mois coupé en deux a ému les internautes polynésiens. Ce nouvel acte de cruauté envers un animal est survenu ce week-end de Pentecôte à Papara. Son maître a porté plainte et l’enquête suit son cours.


Ce chien a eu la patte avant gauche coupé au coupe-coupe
Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé ! Au Service de Protection Animale de Polynésie, les signalements sont réguliers, comme ce chien (photo ci-contre) qui a eu récemment la patte gauche coupée au coupe-coupe.

Martine Margathe, membre du service de protection animale de Polynésie, a récupéré une chienne dont l'une des pattes a été coupé au coupe-coupe ©Polynésie 1ère
« Etre doté de sensibilité », c’est ainsi que l’animal domestique est reconnu par la loi française depuis 2009. A ce titre il est protégé par la loi pénale, les peines encourues sont fortes en cas de maltraitance : deux ans d’emprisonnement et trois millions cfp d’amende, en Polynésie la politique pénale c’est  la tolérance zéro.
Les plaintes peuvent aboutir, pour preuve la dernière condamnation du tribunal le 28 avril : un mois de prison avec sursis et 700.000 cfp d’amende pour une femme de Faa’a (Saint Hilaire) qui a empoisonné les trois chiens de sa voisine en septembre 2015.

Chaque année, la justice traite 30 à 50 affaires de cruauté envers les animaux, punies par le code pénal.
Depuis 2009 la loi française punie les responsables de sévices et cruauté envers les animaux

José thorel, procureur de la république en Polynésie "La politique pénale en Polynésie c'est zéro tolérance" ©Polynésie 1ère


L'empoisonnement est le moyen le plus utilisé par les responsables de maltraitance pour se débarrasser d'un animal
L’empoisonnement revient souvent comme un moyen de régler un problème de voisinage. Mais voir son animal de compagnie agoniser, reste un traumatisme pour les maîtres. Alain Theurier, Président du SPAP, se souvient encore des chiens qu’il nourrissait, empoisonnés il y a près de 10 ans et morts dans d’atroces souffrances, dans les bras de sa femme.

Alain Theurier, président du SPAP, n'a pu sauvé des chiens qu'il nourrissait, empoisonnés il y a près de 10 ans ©Polynésie 1ère

Pour les victimes ou les témoins d’actes de cruauté envers les animaux, seul le dépôt de plainte en gendarmerie peut déclencher une enquête, voire des sanctions pénales. Et dans la plupart des cas, les associations de protection animale soutiennent les plaignants en se portant partie civile.
MALTRAITANCE ANIMALE ; LA FIN DE L’IMPUNITE