1,7 tonne de cannabis, de la cocaïne et des armes saisis par l'armée en pleine mer au large de la Martinique

C'est la Joint InterAgency Task Force-South (JIATF-S), la force opérationnelle des forces armées américaines basée à la Naval Air Station Key West de Floride qui a renseigné les autorités françaises de la présence d'un navire suspect au sud ouest de la Martinique.

Un renseignement pris au sérieux par les Forces Armées aux Antilles (FAA) qui se sont mobilisées dans la nuit du 29 juin.

Ballots suspects à bord du voilier en présence de 5 membres d'équipage

Les moyens mis en œuvre sont conséquents. L’avion de patrouille maritime du service garde-côtes de la douane et le patrouilleur Antilles Guyane, la Combattante, sont mobilisés pour arraisonner le voilier suspecté de trafic illicite de produits stupéfiants. Une opération, conduite par l’amiral commandant la zone maritime des Antilles.

C'est à 200 km au sud ouest de la Martinique que le contact avec le navire suspect a été établi. L’intervention de l’équipage de La Combattante a permis de constater la présence de nombreux ballots suspects à bord du voilier en présence de 5 membres d'équipage.

La marchandise découverte a été testée positive au cannabis. Au total, ce sont 1700 kg de cannabis qui ont été saisis ainsi que 2 kg de cocaïne.

La justice prend le relais en Martinique

Le 1er juillet 2023, sur instruction de la procureure de la République de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France, les stupéfiants, le voilier et les 5 membres de l'équipage ont été remis à l’antenne OFAST Caraïbe. (Office antistupéfiants)
Ils ont été présentés à un juge d’instruction et mis en examen pour infraction à la législation sur les stupéfiants et les armes commis en bande organisée et association de malfaiteurs et placés en détention provisoire.

C'est la quatrième saisie des FAA, depuis le début de l'année 2023, soit 4,7 tonnes de produits stupéfiants "qui ne serviront pas à alimenter le marché du trafic de drogues", précisent les autorités. La zone est considérée comme un passage privilégié des narcotrafiquants. L'an dernier sur le territoire français,27 tonnes de cocaïne ont été saisies, dont 55% provenaient des Antilles-Guyane.