11 euros de plus en deux ans, le prix du gaz flambe en Martinique

Les prix des produits pétroliers grimpent depuis plusieurs mois en Martinique. Mais c'est celui de la bouteille de gaz qui choque le plus les consommateurs. Il atteint les 29,35 euros ce mois de septembre 2021 contre 18,34 euros en septembre 2019, soit 11,01 euros de plus.

"J'ai acheté un bidon de gaz, c'est de la monnaie que la vendeuse m'a rendue sur mes 30 euros !" Ce consommateur n'en revient toujours pas. 
En effet, depuis le 1er septembre 2021, la bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5kg est vendue au prix de 29,35 euros. Un tarif qui n'a cessé d'augmenter. Le prix est passé de 18,34 euros en septembre 2019 à 29,35 euros en 2021, soit 11,01 euros de plus en deux ans. 

Parfois plus d'un euro d'augmentation d'un mois à l'autre


Si l'on remonte à septembre 2019, le prix de la bouteille de gaz était encore en deçà de 20 euros, 18,34€. Il augmente de 73 centimes pour atteindre les 19,07€ en octobre, puis 19,52 € en novembre et 20,56 € (+ 1,04 €) en décembre.

Après plusieurs mois de baisse début 2020, la bouteille de gaz est le seul produit pétrolier en hausse en avril 2020, passant de 20,25 euros à 20,35 euros, soit une augmentation de 10 centimes.

À noter de fortes augmentations de plus d'un euro en octobre 2020 (+ 1,01 centime, 23,24 €), décembre 2020 (+ 1,27€, 24,50 €), avril 2021 (+1,28 €, 27,34 €), juillet 2021 (+1,43€, 27,29 €) et août 2021 (+1,27 €, 28,56 €).

Des baisses ont été observées sur certains mois, cependant elles restent faibles. La seule diminution de prix notable est de 1,91€ de moins en mai 2021 (25,43 €). 

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"Bientôt on va arriver à 40, voir 50 euros...jusqu'où ça ira ?


Chaque mois, c'est à la préfecture que le prix du gaz et des carburants est fixé. Selon les données transmises par la SARA (Société Anonyme De La Raffinerie Des Antilles), le poste le plus élevé est la distribution (16 euros/bouteille). Il comprend l'achat et l'entretien des bouteilles, l'embouteillage et le transport. 

Les cours du gaz ont flambé sur les marchés mondiaux et on retrouve cette hausse sur l'Hexagone et dans le monde entier.

 

Les autres éléments qui composent le prix du gaz sont les coûts industriels. C'est à dire la fabrication, le stockage et l'acheminement jusqu'au centre remplisseur par la SARA et ces coût ne bougent pas.

Les coûts de distribution qui sont fixés entre la filière et l'État ne bougent pas à notre connaissance non plus. Et la fiscalité bouge très peu.

 

Pour résumer, la hausse au 1er septembre s'explique par la flambée du gaz sur les marchés mondiaux.

Rémi Legall, directeur administratif et financier de la SARA


Ce serait donc l'évolution du prix de la matière première (8,77/bouteille) qui justifie cette augmentation. Du pétrole brut à faible teneur en soufre (normes européennes pour limiter la pollution) en provenance majoritairement de la Mer du Nord. Une matière première achetée sur les marchés mondiaux aux cours du jour dont le prix dépend de l’offre et de la demande.
Et selon Rémi Legall, "les cours du gaz ont été multipliés par plus de 3,5 depuis un an et demi".

Impossible donc de dire comment vont évoluer les prix au niveau mondial. Mais les consommateurs semblent unanimes, ils ne pourront pas suivre cette cadence interminable vers la hausse des prix du gaz.