À Trinidad et Tobago, 16 homicides enregistrés en 4 jours, soit 460 personnes déjà victimes d’homicide cette année. La criminalité grimpe et la police est dépassée. Selon les autorités, les guerres entre gangs seraient la cause de cette violence. Les sociologues ne sont pas d'accord.
Depuis près de 10 ans, les autorités à Trinidad et Tobago font le même constat. La criminalité explose et les gouvernements successifs ne savent pas comment inverser les statistiques. Depuis le début de 2017, 460 personnes ont été tuées, dont 16 ces quatre derniers jours.
Selon les études, l’inégalité au sein de la société est l’une des causes de la criminalité dans ce pays. Malgré la baisse du taux de chômage chez les moins de 25 ans, beaucoup de jeunes gagnent plus d’argent dans des activités illégales que dans les circuits normaux.
Les postes dans les secteurs lucratifs sont quasi-inexistants. Par exemple, les opportunités d’embauche dans le secteur pétrolier, le pilier de l’économie à Trinidad et Tobago, sont rares. L’industrie embauche moins que 5% de la population active.
Aujourd’hui, le gouvernement veut introduire une loi antigang qui autorise la suppression des associations crées pour commettre des actes criminels. Mais sans le soutien de l’opposition, le projet de loi ne sera pas voté.
La police propose de déployer plus d’agents dans les communes les plus touchées par le crime. Selon les autorités, la guerre entre les gangs serait la cause de cette violence. Les autorités estiment qu’il y a 2.500 membres de gangs à Trinidad et Tobago. Ils ont presque tous moins de 25 ans. Beaucoup sont mêlés au trafic d'armes qui est un fléau dans le pays. De surcroît, le système judiciaire à Trinidad et Tobago est mal organisé et les dossiers tardent à être examinés.Nous ne sommes pas du tout content, dit Irwin Hackshaw, commissaire des opérations criminelles.
Une question d'inégalités
Selon les études, l’inégalité au sein de la société est l’une des causes de la criminalité dans ce pays. Malgré la baisse du taux de chômage chez les moins de 25 ans, beaucoup de jeunes gagnent plus d’argent dans des activités illégales que dans les circuits normaux.
Les postes dans les secteurs lucratifs sont quasi-inexistants. Par exemple, les opportunités d’embauche dans le secteur pétrolier, le pilier de l’économie à Trinidad et Tobago, sont rares. L’industrie embauche moins que 5% de la population active.
Aujourd’hui, le gouvernement veut introduire une loi antigang qui autorise la suppression des associations crées pour commettre des actes criminels. Mais sans le soutien de l’opposition, le projet de loi ne sera pas voté.