L’association Ban public dénonce l’incarcération de détenus originaires d’Outre-mer à plusieurs milliers de kilomètres de leurs familles.
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Fabrice et Joseph ont été condamnés à de la prison ferme par le tribunal de Basse-Terre en Guadeloupe. Germain à lui été jugé en Martinique. Tous trois doivent exécuter des peines de prison ferme, dans l’Hexagone. Tous trois ont également vu leurs peines assorties d’une interdiction de résidence dans leurs îles respectives.
Contraints par la justice à quitter leur territoire et à se retrouver à quelques milliers de kilomètres, ils se retrouvent "discriminés, car privés de la possibilité de maintenir les liens familiaux", explique Me Benoit David, bénévole de l’association. "C’est une vraie déportation !", insiste-t-il.
Car ces hommes et ces femmes, envoyés purger leur peine loin de chez eux sont par conséquent privés de leur familles et de leurs proches. Très souvent, par manque de moyens, ceux-ci ne peuvent leur rendre visite, d’autant plus, rappelle Me David, que les détenus sont très souvent incarcérés loin de Paris, ce qui ajoute un coût supplémentaire au prix déjà élevé du billet d’avion. De même, les communications téléphoniques, du fait du décalage horaire sont compliquées à établir.
L’association Ban Public reconnait ne s’être penchée que récemment sur cette problématique spécifique aux détenus ultramarins, alertés par une lettre écrite par Fabrice, le Guadeloupéen. Incarcéré à Clairvaux, dans l’Aube, il vient de perdre son père. Il a demandé un transfert en région parisienne afin de faciliter l’accessibilité pour ses proches. Une demande mise en attente, Fabrice n’est "pas prioritaire".
"Nous avons ensuite reçu plusieurs lettres, et avons alors contacté le contrôleur général des lieux de privation à ce sujet, qui a reconnu que, s’il y a bien une carence de l’Etat en la matière, il n’y a pas pour autant de faute administrative", explique Me David.
En attendant, l’association tente tant bien que mal d’imaginer des solutions. "Il y a bien l’idée de créer des établissements pénitentiaires permettant de les accueillir, même si chez Ban Public nous ne sommes pas pour la création de prisons", reconnait Me David, qui aimerait avant tout qu’on "revoie les peines prononcées".
L’association, constituée exclusivement de bénévoles, a pour projet contacter les parlementaires d’Outre-mer pour à ce sujet. La garde des Sceaux, Christiane Taubira, alertée a fait répondre par son cabinet qu’elle était "sensible" à la problématique, sans avoir émis de proposition concrète.
Contraints par la justice à quitter leur territoire et à se retrouver à quelques milliers de kilomètres, ils se retrouvent "discriminés, car privés de la possibilité de maintenir les liens familiaux", explique Me Benoit David, bénévole de l’association. "C’est une vraie déportation !", insiste-t-il.
Car ces hommes et ces femmes, envoyés purger leur peine loin de chez eux sont par conséquent privés de leur familles et de leurs proches. Très souvent, par manque de moyens, ceux-ci ne peuvent leur rendre visite, d’autant plus, rappelle Me David, que les détenus sont très souvent incarcérés loin de Paris, ce qui ajoute un coût supplémentaire au prix déjà élevé du billet d’avion. De même, les communications téléphoniques, du fait du décalage horaire sont compliquées à établir.
L’association Ban Public reconnait ne s’être penchée que récemment sur cette problématique spécifique aux détenus ultramarins, alertés par une lettre écrite par Fabrice, le Guadeloupéen. Incarcéré à Clairvaux, dans l’Aube, il vient de perdre son père. Il a demandé un transfert en région parisienne afin de faciliter l’accessibilité pour ses proches. Une demande mise en attente, Fabrice n’est "pas prioritaire".
"Nous avons ensuite reçu plusieurs lettres, et avons alors contacté le contrôleur général des lieux de privation à ce sujet, qui a reconnu que, s’il y a bien une carence de l’Etat en la matière, il n’y a pas pour autant de faute administrative", explique Me David.
En attendant, l’association tente tant bien que mal d’imaginer des solutions. "Il y a bien l’idée de créer des établissements pénitentiaires permettant de les accueillir, même si chez Ban Public nous ne sommes pas pour la création de prisons", reconnait Me David, qui aimerait avant tout qu’on "revoie les peines prononcées".
L’association, constituée exclusivement de bénévoles, a pour projet contacter les parlementaires d’Outre-mer pour à ce sujet. La garde des Sceaux, Christiane Taubira, alertée a fait répondre par son cabinet qu’elle était "sensible" à la problématique, sans avoir émis de proposition concrète.