Dimanche, Thomas Voeckler sera l’atout numéro 1 de l’équipe de France sur les routes du Championnat du monde. A Valkenburg au Pays-Bas, le Français sera un des hommes à surveiller bien qu’il n’est jamais vraiment brillé aux Mondiaux.
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"Je crois qu'il a vraiment une chance". Laurent Jalabert, le sélectionneur de l’équipe de France, en est persuadé, Thomas Voeckler peut s’imposer dimanche et devenir champion du monde sur route depuis 1997 et la victoire de Laurent Brochard à San Sebastian. Celui qui a grandi en Martinique est lui plus mesuré. "J’ai une chance sur 100 de gagner ce Mondial. mais ça fait plus d’un an que j’y pense" assure-t-il en couverture de L’Equipe magazine qui sortira samedi, veille de la course.
L’ancien cycliste n’a pas hésité à faire du coureur d’Europcar son leader officiel, quitte à faire des mécontents au sein du groupe France. Le coureur sort d’une grande année (deux victoires sur le Tour de France dont il a été le meilleur grimpeur, 4e de Liège-Bastogne-Liège, 5e de l’Amstel Gold Race, 8e du Tour des Flandres) et ce parcours pourrait enfin lui sourire après des précédents Mondiaux décevants. C’est l’objectif de sa fin de saison.
2006 (Salzbourg, Autriche) : deux ans après s’être révélé par son titre de champion de France et dix jours en jaune dans le Tour, Voeckler étrenne sa première cape. Dès le début de course, il s’intègre dans l’échappée qui ne sera reprise qu’à trois tours de l’arrivée. "J’ai fait mon travail. Toutes les grosses nations étaient représentées dans l’échappée initiale : on ne pouvait pas ne pas y figurer. Ici, ce n’était pas du folklore. Le niveau de ce Championnat du monde était très élevé", constate le Français (93e à 6 min 19 sec de Bettini).
2007 (Stuttgart, Allemagne) : sur la lancée de sa victoire au GP Ouest-France à Plouay, Voeckler se prend à imaginer un scénario favorable : "dans le vélo, ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne, c’est parfois le plus malin. On n’a pas un Valverde ou un Bettini dans nos rangs mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas les battre." La course, toutefois, sera loin de correspondre à son attente. Il termine, "exténué", à la 68e place (à 15 min 51 sec de Bettini).
2009 (Mendrisio, Suisse) : Laurent Jalabert, devenu sélectionneur, a été conquis par les qualités de Voeckler : "un gars très intelligent, très malin, sérieux dans son approche des objectifs. Il a des moyens physiques plus limités que Chavanel ou Fédrigo. A son avantage, il a le mental. Il sait ruser, tirer le meilleur profit de ses capacités, enfumer ses adversaires. Il représente tout le temps un danger. Il saura anticiper la manœuvre." Le scénario sera différent. Voeckler ne peut suivre l’accélération brutale de Cancellara à l’approche dernier tour et termine dans l’anonymat (67e à 7 min 43 sec d’Evans).
2011 (Copenhague, Danemark) : à défaut d’être dans un grand jour, le Français se signale par son opportunisme sur un circuit favorable aux sprinteurs. A 20 kilomètres de l’arrivée, il contre-attaque avec deux autres coureurs (Lodewyck, N. Sörensen) et aborde le dernier tour avec 18 secondes d’avance sur le peloton. La tentative ne prendra fin qu’à 6 kilomètres de la ligne. "Que pouvais-je faire d’autre ?", relève Voeckler qui termine en roue libre (98e), à 31 secondes de Cavendish.
L’ancien cycliste n’a pas hésité à faire du coureur d’Europcar son leader officiel, quitte à faire des mécontents au sein du groupe France. Le coureur sort d’une grande année (deux victoires sur le Tour de France dont il a été le meilleur grimpeur, 4e de Liège-Bastogne-Liège, 5e de l’Amstel Gold Race, 8e du Tour des Flandres) et ce parcours pourrait enfin lui sourire après des précédents Mondiaux décevants. C’est l’objectif de sa fin de saison.
2006 (Salzbourg, Autriche) : deux ans après s’être révélé par son titre de champion de France et dix jours en jaune dans le Tour, Voeckler étrenne sa première cape. Dès le début de course, il s’intègre dans l’échappée qui ne sera reprise qu’à trois tours de l’arrivée. "J’ai fait mon travail. Toutes les grosses nations étaient représentées dans l’échappée initiale : on ne pouvait pas ne pas y figurer. Ici, ce n’était pas du folklore. Le niveau de ce Championnat du monde était très élevé", constate le Français (93e à 6 min 19 sec de Bettini).
2007 (Stuttgart, Allemagne) : sur la lancée de sa victoire au GP Ouest-France à Plouay, Voeckler se prend à imaginer un scénario favorable : "dans le vélo, ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne, c’est parfois le plus malin. On n’a pas un Valverde ou un Bettini dans nos rangs mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas les battre." La course, toutefois, sera loin de correspondre à son attente. Il termine, "exténué", à la 68e place (à 15 min 51 sec de Bettini).
2009 (Mendrisio, Suisse) : Laurent Jalabert, devenu sélectionneur, a été conquis par les qualités de Voeckler : "un gars très intelligent, très malin, sérieux dans son approche des objectifs. Il a des moyens physiques plus limités que Chavanel ou Fédrigo. A son avantage, il a le mental. Il sait ruser, tirer le meilleur profit de ses capacités, enfumer ses adversaires. Il représente tout le temps un danger. Il saura anticiper la manœuvre." Le scénario sera différent. Voeckler ne peut suivre l’accélération brutale de Cancellara à l’approche dernier tour et termine dans l’anonymat (67e à 7 min 43 sec d’Evans).
2011 (Copenhague, Danemark) : à défaut d’être dans un grand jour, le Français se signale par son opportunisme sur un circuit favorable aux sprinteurs. A 20 kilomètres de l’arrivée, il contre-attaque avec deux autres coureurs (Lodewyck, N. Sörensen) et aborde le dernier tour avec 18 secondes d’avance sur le peloton. La tentative ne prendra fin qu’à 6 kilomètres de la ligne. "Que pouvais-je faire d’autre ?", relève Voeckler qui termine en roue libre (98e), à 31 secondes de Cavendish.