Christophe Firmin, "gentil", mais "impulsif

Le tribunal de grande instance Créteil, où se tient le procès
Christophe Firmin, accusé du meurtre de Patricia Cetout comparaît depuis lundi devant la Cour d’Assises de Créteil. Le verdict est attendu mercredi.
Les débats se sont ouverts lundi après-midi par le traditionnel examen de personnalité, un exercice visiblement pénible pour l’accusé qui a répondu à voix basse et du bout des lèvres aux interrogations de la cour. Les avocats de l’accusation sont apparus perplexes devant l’inaptitude de l’accusé à répondre à des questions simples, comme celles concernant les dates anniversaire de ses proches.

Sur le banc des parties civiles, la famille de la victime, Patricia Cetout, tendait l’oreille à l’écoute des réponses de Christophe Firmin . Dans le public, une dizaine de personnes portait un tee-shirt à l’effigie de la victime sur lequel était écrit "Patricia, nous ne t’oublierons pas".
Jolie jeune femme de 27 ans, employée dans une agence de voyage, Patricia Cetout résidait en métropole depuis huit ans lorsqu’elle a été retrouvée morte, étranglée dans son studio de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), un soir de février 2010, par des policiers alertés par une collègue de travail.
Découverte pantalon dégrafé, fermeture éclair ouverte, la jeune femme ne présentait cependant pas de traces d’agression sexuelle.

Rapidement, les enquêteurs interpellaient un ami de la victime, né aussi en Martinique, Christophe Firmin , qui, après avoir nié, avouera être à l’origine de la mort de Patricia Cetout étranglée avec la ceinture d’un peignoir. Décrit par ses proches comme quelqu’un de "gentil" mais "impulsif" avec les femmes, Christophe Firmin disait aux policiers avoir voulu "jouer" avec la jeune femme en lui passant la ceinture autour du cou après que Patricia Cetout, dont il était épris, l’eut taquiné sur sa compagne de l’époque. Constatant que la jeune femme était inerte, il avait quitté les lieux paniqué, emportant toutefois le portable de la victime avec lequel il simulera un échange de SMS dans le but de brouiller les pistes.

Agent de comptage dans une société de transport de fonds, où il détournait de faibles sommes d’argent, Christophe Firmin , qui semble avoir été adepte de la pratique sexuelle dite du bondage, n’a jamais su expliquer les raisons du geste.