La prolifération des rats en Martinique implique des précautions pour la consommation de l'eau de coco

En cette période de forte chaleur, l'attente sur le stand de ce vendeur ambulant est constante. Son produit phare est l'eau de coco. Mais ce produit très apprécié doit être consommé avec prudence.

Un nuisible nocif

Les rats n'hésitent à escalader le tronc des cocotiers. Ils laissent ainsi des urines contenant des leptospires (maladie bactérienne) responsables de la leptospirose.

Tous les fruits et légumes sont concernés. En lavant bien la noix de coco avant la consommation ça permet d'éviter d'être contaminé.

Un client

Du côté du vendeur, les choses semblent bien organisées en amont de la vente.

Quand nous allons récupérer les cocos, nous les chargeons dans la voiture puis nous les lavons. C'est très important de les laver parce qu'il y a des rats dans les cocotiers.

Florius, vendeur

Steeve Annette, entrepreneur dans l'événementiel a lancé la tendance de la noix de coco personnalisée. Il répond à des normes strictes imposées aux professionnels.

Nous avons déjà eu un contrôle du PARM [NDLR Pôle Agroressources et de Recherche de Martinique] qui nous a également conseillé de nettoyer les cocos avec des produits référencés. Nous avons immédiatement appliqué leurs conseils. Nous le faisons déjà, mais le panel de produits proposés est plus grand et plus efficace pour le nettoyage.

Steeve Annette, entrepreneur

La leptospirose peut provoquer un état grippal qui peut passer inaperçu. Mais cette maladie reste risquée et dangereuse.

On peut la confondre avec la dengue. On a un état grippal, des douleurs musculaires, de la fièvre, voire des douleurs articulaires diffuses. Cela peut évoluer vers des formes plus graves, notamment vers des formes hémorragiques et là cela nécessite une hospitalisation.

Gérard Thalmensi, responsable du département de la santé environnementale à l'Agence Régionale de Santé

Même si aucun cas de leptospirose avec contamination par la noix de coco avérée n'a été recensé pour l'instant, la prudence reste tout même de mise.
Au premier signe d'état grippal, il est préférable de consulter un professionnel de santé.