Les laboratoires déclenchent une grève illimitée du tiers payant

Des patients devront avancer le coût d'un acte de laboratoire, en raison d'une grève  illimitée du tiers payant déclenchée par les gérants de laboratoires qui en ont assez de la baisse de leurs tarifs.
"Notre objectif est d'encombrer les bureaux de la sécurité sociale", déclare d'emblée, Christian Rapha, vice-président de l'union des biologistes de la Martinique (UBM). Dés lundi, les laboratoires ne feront rien pour faciliter le tiers payant. Par conséquent, les patients devront avancer le coût de tout examen de laboratoire et expédier eux mêmes leurs feuilles de soins. "Ce qui devrait gêner les services de la sécurité sociale, qui ne sont pas organisés pour gérer autant de dossiers, espèrent les grévistes". 

Une grève ciblée

"Nous sommes en grève illimitée contre la septième année de baisse consécutive des tarifs des laboratoires de biologie", rajoute Christian Rapha,  "Nous précisons cependant, que nous sommes des gens responsables, notre grève est ciblée".Les gérants de laboratoires entendent préserver, entre autres, les femmes enceintes, les enfants de moins de 16 ans, les adhérents de la CMU.Les autres, environ 25% des patients devraient subir les conséquences de ce mouvement.

Menaces sur l'emploi?

25 laboratoires se partagent "le marché" à la Martinique. Ils emploient plus de 350 salariés qui perçoivent en moyenne 1800,00 à 2000,00€ net par mois. L’UBM alerte la population, sous la forme d'affichettes dans ses établissements. Nous alertons, précise Christian Rapha, "sur les graves conséquences d'une décision, jugée technocratique et autoritaire notamment de l'état qui nous pousse à faire des économies d'échelle et qui menace  aujourd'hui directement l’existence des laboratoires de proximité et, par conséquent, l'accès aux soins pour les  patients".
 

Sécu, ARS et parlementaires, sollicités

Les grévistes demandent une rencontre avec les responsables de la  caisse générale de sécurité sociale, de l’agence régionale de santé (ARS) et  les députés et sénateurs martiniquais. Seul, pour l'instant, le directeur de l'ARS envisage de rencontrer les biologistes, dans la matinée.