De la crise de 2009 à la loi Lurel

L'affiche de la conférence du club presse Martinique
Quatre ans après la grave crise qui a ébranlé la Martinique, les journalistes du club presse invitent les acteurs à s'exprimer sur les réponses qui tardent à trouver des illustrations concrètes.
En Février 2009, plus de 50 000 personnes manifestaient dans les rues de l'île contre la "pwofitasyon" (l'exploitation). Alimentation trop chère, pièces détachées automobiles trop chères, coût des communications trop cher... la liste était longue.

Pour arrêter cette grave crise qui révéla un profond mal être à la Martinique, le gouvernement de l'époque (F.Fillon) proposa des états généraux, suivi d'un comité interministériel pour tenter d'apporter des solutions aux doléances locales.

L'idée d'un engagement de l'état, des collectivités locales majeures et du patronat a eu pour effet de calmer les esprits. Mais quatre ans après la crise...c'est toujours la crise et les premières mesures du gouvernement socialiste, notamment contre la vie chère tardent à venir.

Situation économique et sociale tendue

Certains aliments, sont encore plus chers qu'en 2009. L'indice des prix de l'Insee, montre que les prix ne cessent d'augmenter. Les chiffres du chômage oscillent entre 22 et 25%. Le marché du travail est toujours instable et défavorise toujours autant les jeunes de moins de 25 ans et les femmes dans un contexte économique qui se dégrade.

Malgré un ambitieux plan de relance du conseil régional, le bâtiment ne va pas. L'activité enregistrerait un recul de 25% depuis 2008 selon les professionnels du secteur. La banane, qui emploie 60% des salariés de l'agriculture, est soumise à un vif débat sur l'épandage aérien.

Le tourisme, deuxième employeur de l'île en terme de salaires, progresse grâce au retour des paquebots de croisière. Cependant, l'annonce de la suppression des vols d'Air France au départ de Roissy, rappelle combien il est difficile de pérenniser tout cela.

Débat du club presse

"Nous voulons faire le point, quatre ans après, avec des acteurs qui sortent un peu des débats passionnés", avancent les membres du club presse. Au nombre des orateurs, l'actuel patron des patrons et un syndicaliste, à priori, plus modéré que les acteurs de l'époque.