Le policier comparait pour tentative d'escroquerie et dénonciation mensongère

Le policier, assis dans le box des accusés, attend son jugement (photo prise le 13 mars 2013)
Le policier qui avait fait croire qu'il avait été braqué, enlevé puis frappé et brûlé en janvier dernier, doit comparaître aujourd'hui devant le tribunal correctionnel. Il est accusé de tentative d'escroquerie et dénonciation mensongère.
Le policier de la Brigade Anti-Criminalité qui avait mis en scène sa propre agression le 12 janvier dernier à Ducos, est jugé, en principe,  aujourd'hui par le tribunal correctionnel. Il est poursuivi pour tentative d’escroquerie et dénonciation de crime imaginaire. Cet homme de 38 ans, père d'un enfant, marié avec une femme également fonctionnaire de police, n'a pas été braqué pour le vol de sa voiture dans la soirée du 9 janvier 2013.  Il n'a pas été agressé le samedi 12 et encore moins emmené à Ducos par de supposés agresseurs à l'accent anglais. Il  a tout inventé, comme nous le révélions dés le lendemain des faits.

Des preuves accablantes

Plusieurs témoins contredisent ses déclarations. Une dame l'aurait vu déposer volontairement son véhicule au quartier Trénelle à Fort de France, peu avant le prétendu braquage. Elle l'aurait vu ensuite jeter les clés du véhicule. Un autre témoin l'aurait vu récupérer le véhicule le samedi. Les enquêteurs de la Police Judiciaire qui ont visionné les enregistrements des caméras de surveillance à Fort de France ont vu le policier marchant tranquillement dans la rue et téléphonant à ses collègues avec son téléphone portable.

Tentative d'escroquerie?

Le policer aurait pris tant de risques à cause de ses difficultés financières, notamment pour la construction de sa maison, selon les enquêteurs. Il serait aussi question d'escroquerie à l'assurance. Il aurait demandé à l'ancien propriétaire du véhicule de doubler le montant du prix de la vente. Cet ancien propriétaire a fait une déposition écrite pour dénoncer la tromperie.
Le fonctionnaire avait été hospitalisé après plusieurs semaines de soins, pour de multiples brûlures causées par l’incendie volontaire de son véhicule. Le tribunal attend ses explications.