Des recherches scientifiques pour comprendre la prolifération des méduses

On l'appelle la "méduse à l'envers" car c'est la seule espèce à se poser sur le sol avec les tentacules vers le haut
Le président du Comité des pêches de Martinique et un océanographe se sont rendus sur les rives de la baie de Génipa samedi (14 février) pour observer un phénomène qui inquiète : la présence et la prolifération de méduses cassiopée andromède. 
On l'appelle la "méduse à l'envers", "méduse parapluie" ou même "méduse des mangroves". La cassiopée andromède est la seule méduse qui se tient posée sur le fond, l'ombrelle retournée et les tentacules vers le haut. Une position qui lui permet de recevoir une luminosité suffisante pour les algues symbiotiques qu'elle abrite dans ses tissus, et qui produisent des glucides dont elle se nourrit. Une chose est sûre : cette espèce qui vit dans les eaux peu profondes et sablonneuses a fait du chemin. Elle est en effet originaire du bassin Indo-Pacifique et de Hawaï. Selon les spécialistes, elle fait partie des moins urticantes.
 

Des inquiétudes pour l'équilibre de la mangrove

"Une telle prolifération de méduses nous interpelle sachant que la mangrove est comme une nurserie : c'est un milieu très important. Ici naissent les poissons, et toute agression est importante à surveiller. Une telle densité me surprend énormément, donc il est important pour nous d'observer et de faire le relais au niveau des autorités. C'est pas normal, ça nous inquiète", explique Olivier Marie-Reine, le président du Comité des pêches. "Les conditions sont parfaites pour lancer des programmes de recherche qui pourraient être portés par des associations ou l'université. A la fois sur l'abondance, la densité, peut-être la nocivité de cet animal là..." renchérit Stéphane Jérémie, océanographe.