Journée de l'eau : le précieux barrage de la Manzo

La retenue de la Manzo peut contenir 8,5 millions de mètres cubes d'eau
En cette journée mondiale de l'eau, nous vous emmenons sur le barrage de la Manzo, qui se trouve à cheval sur trois communes (Ducos, François, St-Esprit). Ce réservoir, construit à la suite des périodes de sécheresse dans les années 70, permet de stocker le précieux liquide en prévision du Carême.
Le réservoir de la Manzo ressemble à un lac. Ses abords sont végétalisés, et l'on croirait qu'une base nautique se cache sur une des berges. Pourtant des panneaux d'interdiction vous accueillent : il est prohibé de nager, de pêcher, d'y entrer avec un deux roues... C'est que l'eau gardée ici n'est pas traitée. Elle n'est donc pas potable.
Pendant la période d'hivernage, on y stocke jusqu'à 8,5 millions de mètres cubes d'eau qui proviennent principalement de la rivière Lézarde, située à 17 kilomètres. En période de Carême le précieux liquide rejoint ensuite le sud-est par des canalisations, permettant aux agriculteurs d'arroser leurs cultures. Le "périmètre irrigué du sud-est" représente 4 000 hectares de terres agricoles sur les communes de Ducos, du François, du Saint-Esprit, du Vauclin, du Marin et de Sainte-Anne.
Il arrive pourtant que le réservoir de la Manzo ne suffise pas. L'an passé par exemple, le niveau est fortement descendu, obligeant le bureau de gestion du périmètre irrigué du sud-est (qui dépend du conseil général) à appliquer des coupures tournantes. Un des techniciens, Mozart Delasse, explique : "Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. En 2014 on a fait des tours d'eau parce qu'on n'avait pas pu remplir complètement en début d'année. Mais si la retenue est remplie en début de Carême, et que c'est un Carême normal, il n'y a pas de raison qu'il y ait de problème."

Tout est automatisé à la Manzo. "Aujourd'hui c'est un barrage qui vieillit très bien, assure Mozart Delasse. On fait quelques extensions de réseau. L'année dernière par exemple on a agrandi pour aller arroser une quinzaine d'hectares supplémentaires." L'eau ramenée dans les communes du sud-est sert principalement à irriguer les cultures (0,132€ le mètre cube), à des fins domestiques (0,82€ le mètre cube) ou encore pour l'industrie (1,12 le mètre cube).