Ségolène Royal annonce ce jeudi un plan d'action pour lutter contre les sargasses en Martinique et en Guadeloupe. Une estimation récente faisait état de près de 180 hectares de sargasses le long des côtes Antillaises soit un tonnage de 60 000 tonnes de matières sèches.
Pour lutter contre ce phénomène naturel qui génère des nuisances et menace l’économie des Antilles, Ségolène Royal annonce un plan d’action en trois volets :
Améliorer la connaissance pour anticiper et agir à la source
La Ministre de l’Écologie a chargé le centre de ressources du protocole SPAW (protocole sur les aires protégées dont le centre de ressources est basé en Guadeloupe) d’un travail sur la connaissance des origines, des impacts et des moyens de contrôles des algues brunes.
Des « brigades vertes » constituées d’emplois soutenus par l’État seront constituées pour aider les collectivités au ramassage des sargasses. L’ADEMEfinancera 50 % du reste à charge de ces emplois aidés, soit un soutien de l’État de l’ordre de 250 000 euros par an pour une brigade de 50 emplois d’avenir.
Mettre en place des infrastructures de gestion et de valorisation des sargasses
Un appel à projets a été lancé par l’ADEME en Martinique pour une meilleure gestion des crises futures grâce au développement de nouvelles techniques. Il s’agit à la fois de trouver des techniques innovantes de ramassages et d’en gérer l’élimination.
La valorisation de sargasses ramassées peut passer par l’épandage agricole (apport de potasse pour la canne à sucre). D’autres usages doivent être étudiés comme la transformation en charbon actif ou en bio plastique.
Un projet privé de valorisation par compostage incluant une collecte en mer a été soutenu en Guadeloupe, par l’acquisition d’un bateau de ramassage des sargasses à proximité des côtes. Ce premier bateau sera livré avant les grandes vacances promettent les autorités locales.