Le volcan Kick'em Jenny est sur les feux des projecteurs depuis jeudi (23 juillet) où il a été placé en vigilance orange. La Martinique n'est pas en alerte tsunami.
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Le volcan Kick'em Jenny, situé à 300 km au sud de la Martinique, est en pleine activité. Depuis le 23 juillet, il a été placé en vigilance orange. Mais pour la Préfecture de Martinique, il n'y a pas lieu de s'affoler. "Il n'y a pas d'alerte tsunami pour la zone Antilles", martèle le Lieutenant-Colonel Denis Lopez, Chef d'état major interministériel de la zone de défense Antilles. "Le niveau orange ne concerne que le volcan".
Regardez ce reportage de Jacques Delblond et Thierry Maisonneuve :
Regardez ce reportage de Jacques Delblond et Thierry Maisonneuve :
Face à la situation, certains États du sud des Petites Antilles ont décidé de faire évacuer une partie de leur population. Mais qu'en est-il en Martinique si la situation se présentait ? "Tous les corps constitués étaient présents au Conseil Général en janvier 2005", rappelle Albéric Marcelin, président de l'Université populaire et de la prévention. "L'ancien directeur de l'Institut de physique du globe de Paris a déclaré, devant tout le monde, que nous n'avions que 12 minutes pour évacuer les populations vers les hauteurs. Tout le monde le sait. À charge pour nous de nous organiser dans la société civile pour avoir le moins de victimes potentielles".
Quel système d'alerte en Martinique ?
L'Observatoire volcanologique et sismologique de la Martinique, au Morne des Cadets, surveille le Kick'em Jenny. Il dispose des données de toutes les stations d'études. L'activité du volcan a poussé le Centre de recherches sismiques de Trinidad et Tobago à placer le volcan au niveau d’alerte orange.
"S'il y avait un tsunami, la vague serait détectée par les marégraphes de Grenade", récapitule Jean-Marie Saurel, le directeur technique de l'Observatoire du Morne des Cadets. "Elle serait traitée par le Centre d’alerte aux tsunamis d’Hawaï qui ensuite envoie l’alerte aux autorités de chaque pays de la Caraibe". En Martinique, elle est reçue par la Préfecture qui la relaie à la population.
Regardez ce reportage d'Aurélie Treuil, Eddy Bellerose et Théo Paisley :