Quel avenir pour la cuisine du CHUM ?

L'hôpital Pierre Zobda Quitman à Fort de France
La cuisine centrale de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman de la Meynard à Fort de France, a perdu son agrément. Le préfet a pris cette décision en juillet, le temps que des travaux de mise aux normes soient réalisés. En attendant, que mangent les patients du CHUM ?
Au début du mois de juillet, la cuisine centrale du Centre Hospitalier Universitaire de la Martinique a perdu son agrément. Le préfet a pris la décision, suite à un rapport de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.

Pourtant, c’est le statu quo. "Il faut du temps pour mettre les choses en place", explique Jacques Vestris, le directeur adjoint de l’Offre de soins à l’Agence Régionale de Santé de la Martinique (ARS). La cuisine centrale de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman continue de fournir les repas pour le site de la Meynard, du centre Emma Ventura, de l’hôpital Clarac et de la Maison de la Femme de la Mère et de l'Enfant. Cela correspond à 2 800 repas par jour environ.

Selon l’ARS, un appel d’offres a été lancé depuis le mois de juillet auprès de prestataires de services qui ont l’habitude de la restauration collective. Un choix devrait être fait "très rapidement, d’ici le courant de la semaine, ou de la semaine prochaine", estime Jacques Vestris. Cette société devra approvisionner les antennes du CHUM. La cuisine centrale s’occupera toujours des repas sur le site de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman.


Une externalisation de fait​

Faire appel à des sociétés extérieures au CHU correspond à une externalisation de fait. "Nous n’allons pas cautionner ce système-là", rassure Jean-Pierre Jean-Louis. Le secrétaire général du syndicat FO Santé ajoute également que la situation était connue de la direction. "Les investissements sont à prioriser", justifie Jacques Vestris. "Il y a d’abord la sécurité et la qualité des soins avec l’achat de produits pharmaceutiques et de matériel médical".

Combien coûtera cet appel d’offres ? De quelle durée sera le contrat ? Pour l’instant, nous n’avons pas d’informations à ce sujet. Mais il représentera un coût supplémentaire pour un hôpital public largement dans le rouge.