11 enseignants stagiaires et néo titulaires de l'Académie s'apprêtent à passer une seconde nuit devant le Rectorat de Martinique. Cela fait plus de 24h qu’ils campent devant les bureaux de la plus haute instance académique pour réclamer le droit de rester travailler en Martinique.
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Seul un vrai coup de pouce politique pourrait régler leur dossier. Ces enseignants savent que leur dossier a aujourd'hui passé les limites administratives. Une rencontre en ce sens est prévue à Paris entre parlementaires et ministre de l’Outre mer. La semaine dernière, Serge Letchimy et Bruno Nestor Azerot, deux parlementaires de Martinique ont demandé un moratoire sur la mutation des enseignants. Fatigués mais déterminés, ces enseignants stagiaires et néo titulaires de l’académie tiennent encore le coup. Une décision pourrait tomber dans les prochaines heures.
Plusieurs raisons semblent légitimer leur action : des postes sont disponibles dans l’académie Martinique, avancent-ils. Par ailleurs, souvent ces enseignants ont déjà de nombreuses années d’expériences dans l'île et surtout profitent d'une situation familiale difficile à éclater. Autant de valeurs qui ne sont pas celles du gouvernement selon les parlementaires.
Actuellement ils sont une petite dizaine dans ce bras de fer à l’Académie Martinique. Un combat entamé depuis six mois date à laquelle ces enseignants stagiaires et néo titulaires avaient reçu leur affectation définitive. Pour l'instant le Rectorat ne communique pas. Par ailleurs, des rondes de gendarmerie sont organisées pour veiller au moindre dérapage.
écoutez Katheleen et Véronique, toutes deux enseignantes
Moratoire des parlementaires.
Dans un courrier vieux de 10 jours, Serge Letchimy et Bruno-Nestor Azérot demandaient un moratoire sur la question des enseignants martiniquais mutés dans les académies de Créteil ou de Versailles. Dans ce courrier, ils interpellaient directement la ministre de l’Education Nationale sur un fait devenu récurrent en Martinique : le combat de ces professeurs qui à chaque début d’année scolaire réclament bruyamment de rester afin d'enseigner leur matière dans l’académie de Martinique.Plusieurs raisons semblent légitimer leur action : des postes sont disponibles dans l’académie Martinique, avancent-ils. Par ailleurs, souvent ces enseignants ont déjà de nombreuses années d’expériences dans l'île et surtout profitent d'une situation familiale difficile à éclater. Autant de valeurs qui ne sont pas celles du gouvernement selon les parlementaires.
Non à la fuite des cerveaux.
Côté politique maintenant, les élus locaux avancent aussi l’argument de la fuite des cerveaux. Trop de jeunes diplômés Martiniquais se voient contraints et forcés de quitter leur pays. Dans ce courrier, ils attirent l’attention du ministère sur cette décroissance démographique. Forts de ces arguments, Serge Letchimy et Bruno Nestor Azerot ont sollicité un rendez-vous urgent cette semaine auprès la Ministre pour demander un moratoire d’une durée de cinq années sur les mutations des enseignants.Actuellement ils sont une petite dizaine dans ce bras de fer à l’Académie Martinique. Un combat entamé depuis six mois date à laquelle ces enseignants stagiaires et néo titulaires avaient reçu leur affectation définitive. Pour l'instant le Rectorat ne communique pas. Par ailleurs, des rondes de gendarmerie sont organisées pour veiller au moindre dérapage.
écoutez Katheleen et Véronique, toutes deux enseignantes
Katheleen et Véronique ( neo titulaires)