Quel est l’impact de la présence des algues sargasses sur les tortues ? Pour la communauté scientifique, l’invasion de l’algue brune a indéniablement un effet néfaste sur les tortues en Martinique.
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Certaines tortues restent coincées dans un épais tapis de sargasses en allant pondre, quand aux nouveau-nés, ils ont du mal à rejoindre la mer et meurent parfois asphyxiés. Mais le ramassage mécanique est lui aussi l’ennemi des nid de tortues. Pour perpétuer leur espèce, les tortues doivent parfois traverser une muraille de sargasse. Verte, imbriquée ou luths, toutes les espèces de tortues sont concernées, selon Damien Chevallier, ingénieur de recherche au CNRS en Guyane.
Pour le scientifique, la meilleure façon de lutter contre l’échouage des sargasses reste une prise de conscience régionale et mondiale du problème sanitaire. Damien Chevallier précise "la meilleure solution, c’est de traiter le problème à la base qui est au Brésil". A terme, il craint un problème démographique car les invasions se répètent année après année.
Regardez ce reportage Aurélie Treuil / Marc Balssa
Intervenants : Damien Chevalier, CNRS
Christina, membre de la brigade verte
Chantal Maignan, conseillère régionale
crédit vidéo : réseau tortues marines (Catherine Despointes et SMPE 972)
Office National de la chasse et de la faune sauvage
http://www.tortuesmarinesmartinique.org/
Des tortues très perturbées
D’abord, les échouages massifs peuvent emprisonner des tortues subadultes de bonne taille en fond de baie et les empêchent également de se rendre sur la plage pour pondre. Quant aux nouveau-nés, ils sont très impactés car les monticules d’algues les empêchent de se rendre dans leur berceau, la mer… De mai à août, les tortues viennent pondre sur les plages du Sud Caraïbe et de la côte Atlantique, et malheureusement ce sont ces mêmes plages qui sont envahis pas les sargasses.Le problème du ramassage des algues
Les tracteurs et les pelles mécanique détruisent ou altèrent les nids situés entre 50 et 80 cm de profondeur selon l’espèce. Le tassement et le décapage du sol induit par le passage des engins en est la cause. Le meilleur moyen de ramasser les sargasses sans nuire à la biodiversité locale reste encore le ramassage manuel ou directement en mer, comme le préconise la conseillère régionale Chantal Maignan en charge du dossier sargasses pour la Région. Elle ajoute que «"lorsqu’il y a un échouage en période de ponte, on ne pourra pas utiliser ces matériaux là" [les ratisseurs-barbeurs, ndlr.]Pour le scientifique, la meilleure façon de lutter contre l’échouage des sargasses reste une prise de conscience régionale et mondiale du problème sanitaire. Damien Chevallier précise "la meilleure solution, c’est de traiter le problème à la base qui est au Brésil". A terme, il craint un problème démographique car les invasions se répètent année après année.
Regardez ce reportage Aurélie Treuil / Marc Balssa
Intervenants : Damien Chevalier, CNRS
Christina, membre de la brigade verte
Chantal Maignan, conseillère régionale
crédit vidéo : réseau tortues marines (Catherine Despointes et SMPE 972)
Office National de la chasse et de la faune sauvage
La période d’émergence (sortie du sable des nouveaux-nés) durera encore deux mois. Si par hasard vous croisez une tortue échouée, blessée ou coincée dans les sargasses contactez le réseau tortue Marine au 06 96 23 42 35. Si vous n’avez pas de réponse, appelez les pompiers ou la gendarmerie. Il ne faut surtout pas les manipuler car ce sont des espèces protégées. Il faut une sans autorisation préfectorale.
http://www.tortuesmarinesmartinique.org/