XL Airways reprend ses rotations entre Fort-de-France et Roissy à partir du dimanche 29 novembre 2015. Sa saison se termine le 15 mai 2016. Une habitude.
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Chez XL Airways, une année ne dure que six mois. Plus qu'un choix imposé par l'état du marché, il s'agit d'un véritable plan marketing. La compagnie low-cost avait suspendu ses vols depuis le mois de mai. C'était aussi le cas l'an dernier.
Un modèle rentable
Contrairement à ses concurrents, Air France, Air Caraïbes, et Corsair, le dernier arrivé sur le marché Antillais ne se positionne que sur la haute saison. C'est qu'il y trouve son intérêt ! C'est, en effet, à cette période que l'on enregistre le plus grand nombre de mouvements, en dehors des grandes vacances. Une stratégie payante, à en croire Magnin, pdg de la compagnie qui s'appuie sur les bons résultats financiers de l'entreprise, "meilleurs que ceux de Corsair et d'Air France", affirme-t-il.
5% de parts de marché, un taux de remplissage de 90% en moyenne: autant de chiffres qui valident la politique de la direction d'XL Airways. Laurent Magnin l'assure, "ils n'auraient pas été aussi bons si la compagnie avait volé toute l'année".
L'exercice 2012-2013 lui a montré qu'il était plus rentable d'investir pendant six mois, d'autant que le trafic est divisé par deux durant la basse saison (juin-novembre). Difficile dans ces conditions, de réaliser des bénéfices, encore plus sur un marché ultra-concurrentiel, que se disputent trois autres opérateurs, Air France, Air Caraïbes et Corsair.
Pas de départ à l'horizon
Pas question, pour autant, pour XL Airways de quitter les Antilles. Un développement important du tourisme dans la zone et un changement dans le paysage aérien - entendez par là, le retrait d'une compagnie du marché Antillais - pourraient pousser la direction à revenir sur sa décision. En attendant, Laurent Magnin se contente de cette place de challenger occasionnel qui, dit-il, "aura bousculé les habitudes et les prix dans le secteur".