José Zobda donne la parole à la Martinique qui se lève tôt

José Zobda présente depuis trois ans la tranche matinale de Martinique 1ère radio. Animateur proche de ses auditeurs, il donne la parole à la Martinique qui se lève tôt. Il a accepté de répondre à nos trois questions.
Comment en êtes-vous venu à faire de la radio ?

J.Z : J’ai l’impression que j’ai toujours fait de la radio. J’ai commencé par faire du journalisme et puis en 1981 je me suis orienté vers l’animation radio. J’ai fait un peu toutes les tranches horaires. Le matin, le midi, le soir… Et depuis trois ans je suis revenu sur la matinale. J'occupe cette tranche avec un grand plaisir parce que j’aime joindre des gens dans leur quotidien, quand ils prennent leur café...

De quoi se compose l’antenne de Martinique 1ère dans ce créneau horaire ?

J.Z : À partir de 4 heures après le journal national, nous diffusons de la musique et j’échange avec les auditeurs qui partent au travail. Il y a des gens qui commencent tôt. Nous les appelons. Ils s’expriment sur leur petit matin...Vers 4 h 30, il y a un débat avec un invité sur des thèmes qui se rapportent au quotidien des habitants de l'île. D’ailleurs cela s’appelle "La vi péyi a". C'est souvent animé pendant une heure !

À 5 h 33, je présente une rubrique dont je suis fier, qui s’appelle "A tè Matinik". Ce sont des gens qui créent des choses, qui montent des entreprises et à qui on donne un coup de pouce. C’est une séquence utile et qui pour moi n’est pas de la publicité mais bien une forme de mise en valeur. Je donne aussi la parole aux associations. 

Durant ces deux heures, les sessions d'information sont omniprésentes, entrecoupées d'un module consacré à la langue créole avec Daniel Boukman...et les anniversaires qui permettent de tisser ce lien si important avec notre public dans une société de l'oralité comme la nôtre.


Comment se prépare une matinale comme celle que vous animez ?

J.Z : J’habite loin, puisque je suis du nord-atlantique, donc je me réveille à 1 h 45 tous les matins. J’ai à peu près une heure de route pour arriver à la station. Il faut que je parte aux alentours de trois heures de chez moi. Parfois je prends même un peu d’avance en cas de crevaison ou de souci. À cette heure là, il faut être sûr de sa voiture et de soi-même...

Tout doit être préparé évidemment la veille. La partie que j’anime de 4 heures à 6 heures, ce sont des débats et des échanges avec les auditeurs. Après ce sont les autres éléments de l'antenne qui entrent en scène comme les journaux d’information.