Plus qu'une impression, une réalité ! Les fruits et légumes venus de l'étranger se vendent presque autant que les produits locaux en Martinique. Une situation qui interpelle les agriculteurs.
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Des ananas de Saint-Domingue, des citrons de Colombie, ou bien encore des ignames du Costa-Rica : ce sont quelques-uns des produits que l’on retrouve régulièrement sur les étals des hypermarchés, aux abords des routes, et parfois même au marché.
C'est l'illustration du poids pris par les importateurs de fruits et légumes sur le marché local, malgré l'absence de chiffres précis relatifs à leur nombre.
Selon l’Imaflhor, l’Interprofession des Fruits, Légumes et Produits Horticoles, les producteurs sont encore majoritaires, mais avec seulement 55% de parts de marché. Ce renforcement de la concurrence s’explique, principalement, par la faiblesse de l’offre locale, et la désorganisation de la filière qui s’est accentuée après la disparition de la Socopma, il y a un an et demi.
Le prix constitue un autre atout dans la manche des importateurs. Une marchandise importée coûte, selon Denis, un vendeur, "trois à quatre fois moins cher" qu’un produit made in Martinique. Résultat : certains distributeurs qui ne commercialisaient, jusqu’ici, que des produits locaux, n’hésitent plus à s’approvisionner à l’étranger. "Il n’y a que la banane qui n’est pas menacée", déclare encore Denis.
Pour limiter ces arrivées massives de fruits étrangers, l’Imaflhor propose une restructuration de la filière, afin de fédérer les énergies et de donner les moyens aux agriculteurs de réaliser des volumes plus importants. Le projet est, pour l'instant, à l’état embryonnaire.
C'est l'illustration du poids pris par les importateurs de fruits et légumes sur le marché local, malgré l'absence de chiffres précis relatifs à leur nombre.
Les importateurs rattrapent leur retard
Selon l’Imaflhor, l’Interprofession des Fruits, Légumes et Produits Horticoles, les producteurs sont encore majoritaires, mais avec seulement 55% de parts de marché. Ce renforcement de la concurrence s’explique, principalement, par la faiblesse de l’offre locale, et la désorganisation de la filière qui s’est accentuée après la disparition de la Socopma, il y a un an et demi. Le prix constitue un autre atout dans la manche des importateurs. Une marchandise importée coûte, selon Denis, un vendeur, "trois à quatre fois moins cher" qu’un produit made in Martinique. Résultat : certains distributeurs qui ne commercialisaient, jusqu’ici, que des produits locaux, n’hésitent plus à s’approvisionner à l’étranger. "Il n’y a que la banane qui n’est pas menacée", déclare encore Denis.