Alfred Marie-Jeanne prépare son procès devant le tribunal correctionnel

Alfred Marie-Jeanne, au milieu de ses proches (Palais de justice de Fort de France, juillet 2013)
Alfred Marie-Jeanne, président de l'exécutif martiniquais, prépare sa défense avec son avocat. Il s'attend à une comparution début mars devant le tribunal correctionnel pour prise illégale d'intérêt, faux et usage de faux... dans l'affaire des écoles à la Dominique et à Grenade.
Avant d'être reçu par la ministre des Outre-Mer ce lundi (25 janvier) à Paris, Alfred Marie-Jeanne a préparé sa défense avec Maître Alex Ursulet, l'un de ses avocats. Le président de l’exécutif martiniquais a pris à témoin les téléspectateurs dimanche 17 janvier 2016 dans l'émission "Politique Hebdo", sur Martinique 1ère. “En haut lieu, on essaie de me rendre inéligible”, prévient-il. Alfred Marie-Jeanne fait référence à sa prochaine comparution devant le tribunal correctionnel début mars 2016, pour prise illégale d'intérêt, faux et usages de faux. Ce dossier, c'est celui d’une dénonciation révélée via internet en décembre 2009 sous le pseudonyme de "green parrot" (le perroquet vert). 

Mises en examen annulées puis prononcées de nouveau

Le 8 février 2013, Alfred Marie-Jeanne est mis en examen par le juge d'instruction, Thierry Roland. La justice doute des conditions de passation de marchés de constructions d’écoles à la Dominique et à Grenade. L'avocat d'Alfred Marie-Jeanne, Maître Alex Ursulet, avait alors déposé une demande en nullité de cette mise en examen contestant la régularité des convocations devant le juge d'instruction.

La cour d'appel de Fort de France a jugé recevable cette requête et décidé, au vu des éléments, l'annulation de la mise en examen d'Alfred Marie-Jeanne ainsi que celle de sa fille Maguy et de Mark Frampton, architecte de la Dominique, compagnon de la fille de l'actuel chef de l'exécutif martiniquais". L'architecte aurait largement bénéficié des marchés conclus avec la collectivité présidée par son beau-père, selon le dossier d'accusation.

 "Ils ne peuvent pas faire annuler les élections..."






Les trois personnes de ce dossier sont de nouveau mises en examen depuis mars 2014, en attendant leur comparution devant le tribunal correctionnel de Fort de France, le 1er ou le 2 mars prochain à la demande d'Éric Corbaux, procureur de la république à Fort de France. “J’attends fermement, calmement cette échéance”, prétend Alfred Marie-Jeanne qui dénonce au passage, sans les nommer, “ceux qui cherchent à manipuler le gouvernement …Ils ne peuvent pas faire annuler les élections [ndlr, les dernières territoriales] sinon nous gagnerons de manière encore plus écrasante, alors ils essaient de me rendre inéligible”, accuse-t-il...