35e congrès de la Concacaf : des sujets profonds abordés avec les dirigeants internationaux

Les membres des délégations de la CONCACAF en congrès à Miami
La confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) a tenu son 35e congrès annuel en Floride en marge de la 16e édition de la Gold Cup. Les 41 associations de cette confédération ne s’étaient pas retrouvées depuis 2019, pandémie oblige.

Ce congrès à quelques kilomètres de Fort-Lauderlale (Etats-Unis), ville où se sont joués les matchs de barrage pour la qualification à la Gold Cup, a permis au monde du football des amériques et de la Caraïbe de se retrouver.

Présidé par Victor Montagliani, le patron de la Concacaf, l’événement a également vu la participation du président de la FIFA Gianni Infantino mais également du nouveau président de la confédération africaine de football, le sud-africain Patrice Motsepe.

 

Victor Montagliani le président de la CONCACAF.

 

Il a été question des difficultés rencontrées par les associations membres face à la pandémie de Covid-19. Le patron de la Concacaf s’est félicité lors de son intervention de la montée en puissance du football dans la zone Amérique/Caraïbe.

Un 35e congrès qui pourrait permettre de débloquer certaines situations 

 

Victor Montagliani s’est attardé sur la réussite, selon le conseil de la Concacaf, de la ligue des clubs champions et de la Ligue des Nations. À quelques heures du match d’ouverture de la 16e édition de la Gold Cup avec 16 équipes qualifiées (dont la Martinique et la Guadeloupe), les dirigeants de la Concacaf veulent aller plus loin.

L’objectif est de poursuivre nos actions avec le développement du programme à destination des jeunes et puis ce nouvel écosystème d'équipes nationales féminines qui débutera en novembre. 

Victor Montagliani, président de la Concacaf

 

Le président de la ligue de football de Martinique, Samuel Péreau était aussi présent à ce 35e congrès de la Concacaf.

Pendant cette période de crise, il état important de se retrouver physiquement pour pouvoir échanger sur le football.

 

Nous avons eu l’opportunité de rencontrer le président de la FIFA et d’autres personnalités du football mondial.

 

Autre belle rencontre, celle du Guadeloupéen Kenny Jean-Marie désormais bras droit du président de la FIFA, en charge de la coordination et des relations avec les 211 associations membres de la FIFA et son assistante la Martiniquaise Sarah Solemalé.

Samuel Péreau, président de la Ligue de football de Martinique

 

Les dirigeants du football martiniquais et guadeloupéen, ont profité de cette rencontre internationale pour évoquer des sujets qui font débat chez nous. Lors de l’assemblée générale, les membres ont été rassurés sur la bonne santé financière de la Concacaf qui dégage un excédent de 24 millions de dollar.

C'est rassurant pour les 41 membres de la confédération. La Concacaf devrait poursuivre son soutien aux associations membres.

Samuel Péreau, président de la Ligue de football de Martinique

 

La question des moyens une nouvelle fois au coeur des échanges

 

Le président de la FIFA dans son discours aux allures de campagne a fait état de la volonté de la FIFA d’œuvrer encore pour un football plus performant dans lequel il n’y aurait pas de discrimination. Avec son équipe, il souhaite réaliser une phase finale de coupe du monde tous les deux ans.

 

De gauche à droite : Jean Dartron président ligue Guadeloupe, Gianni Infantino président de la FIFA, Samuel Pereau président LFM, Kenny Jean-Marie directeur des associations FIFA, Maurice Victoire membre d conseil de la LFM et membre du conseil Concacaf, Sarah Solemalé collaboratrice de Kenny Jean-Marie et Victor Montagliani, président de la Concacaf.

 

Ce 35e congrès a été l’occasion de poser les problèmes qui préoccupent les dirigeants des ligues de Guyane, Guadeloupe et Martinique.

Pour ce qui nous concerne au plus près, nous n’avons pas manqué de revenir sur les sujets préoccupants. Nous avons rappelé l’inégalité des moyens financiers puisque nous faisons figure de petits poucets en la matière par rapport à des pays qui disposent de moyens financiers extrêmement importants de la Concacaf et de la FIFA.

Samuel Péreau, président de la Ligue de football de Martinique

 

Autre point abordé, celui de l’assurance des joueurs.

Là aussi à titre personnel je peux qualifier ça de scandale puisque les autres nations qui participent à ce type de compétitions bénéficient d’un dispositif de protections des joueurs.

 

La FIFA se substitue à la fois aux fédérations ou clubs employant ces joueurs pour leur assurer une couverture en cas de blessure, pour nous ce n’est pas le cas puisque nous ne sommes pas membres de la FIFA.

Samuel Péreau, président de la LFM

 

La Gold Cup, occasion de montrer le potentiel et peut-être obtenir un soutien immédiat

 

La question de la prise en charge de l'assurance des joueurs a été posée durant ce congrès de la Concacaf.

 

Et en évoquant les compétitions internationales, la Martinique se heurte à chaque fois au refus des clubs de libérer les joueurs professionnels, les dirigeants espèrent une solution compte tenu de l'inéquité avec les autres nations.

Autre sujet mis sur la table, celui de l’absence pour les 3 ligues de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique au classement FIFA.

 Nous ne pouvons pas nous évaluer car ce classement FIFA est un étalonnage par rapport aux autres.

 

L’autre souci c’est que les équipes sont réticentes à nous affronter en match amical puisque cela ne leur rapporterait pas de points FIFA au ranking mondial.

 

Il y a des pistes qui pourraient émerger, nous restons très attentifs à tout ce qui se passe au niveau de la confédération et nous sommes satisfaits de constater que les bons résultats permettent aux dirigeants internationaux d’avoir un autre regard sur notre football, c’est plutôt de bon augure pour l’avenir.

Samuel Péreau, président de la LFM

 

Avec la Gold Cup qui débute samedi 10 juillet 2021 avec la Guadeloupe dans le groupe C composé du Costa Rica, la Jamaïque et le Surinam et la Martinique dans le groupe C avec le Canada, les États-Unis et Haïti, les sélections de nos régions ont une occasion démontrer leur potentiel et qui sait pouvoir décrocher un soutien plus appuyé des instances internationales.