À Belize, ancienne colonie britannique, Froyla Tzalam a prêté serment pour devenir le premier chef d’État d’origine Maya. Elle représente la reine d’Angleterre car Belize fait partie du Commonwealth. Pendant la colonisation britannique, les Mayas ont été victimes d'atrocités.
L’intronisation de Froyla Tzalam, âgée de 50 ans fut teintée de symbolisme. Elle a prêté serment devant la présidente de la Cour Suprême, Michelle Arana. Cette dernière est membre du peuple Garifuna, déporté par les Britanniques de l'île de Saint-Vincent et les Grenadines vers l’Amérique Centrale en 1797.
C’est en langue Maya que Froyla Tzalam a prononcé son premier discours de Gouverneur Général diffusé en direct à la nation. Elle a voulu rendre hommage à la diversité de son pays.
Pour nous à Belize, il y a plusieurs façons de communiquer, de voir la réalité. Je suis une militante passionnée par notre culture et notre histoire. Je pense que le poste du Gouverneur Général peut offrir une plateforme pour unir les voix de notre société si diverse.
Une militante pour représenter la couronne britannique
C’était un discours d’activiste et de militante qui veut faire évoluer le poste du Gouverneur Général qui est largement symbolique.
Dotée de diplômes universitaires en Anthropologie et en développement rurale, Madame Tzalam a mené des luttes, souvent contre son propre gouvernement, pour la restitution des terres des Mayas, volées par les colonialistes et de puissants hommes d’affaires.
À travers ses recherches et son leadership à la tête de plusieurs organisations non-gouvernementales, elle a evoqué sans relâche la contribution historique et culturelle du peuple Maya à la nation.
Les performances de groupes indigènes ont ponctué son intronisation.
Un choix qui fait l’unanimité
John Briceno, Premier ministre de Belize a fortement appuyé la candidature de Madame Tzalam auprès de la reine d’Angleterre.
C'est une femme distinguée qui a longuement servi son pays. Elle est éduquée, une femme de la terre, une femme Maya qui est fière de son héritage. Le Belize est composé de plusieurs ethnies. Notre Gouverneur Général incarne ce que c’est d’être bélizien.
Malgré le dénigrement du colonisateur britannique des peuples indigènes de Belize, un pays nommé le Honduras Britannique avant l'indépendance, la reine d’Angleterre, a validé le choix de Madame Tzalam.
Elle a reçu les félicitations des ambassadeurs du Panama, d’Espagne, d’Argentine et des États-Unis.