L’île de Marie-Galante est un lieu de ponte préféré des tortues imbriquées et vertes. D’ailleurs 50% des pontes des tortues marines recensées en Guadeloupe sont à Marie-Galante.
Les tortues marines sont des espèces menacées qui bénéficient d’une protection légale. Mais il y a encore des actes à dénoncer.
Le dimanche 28 août 2022, une touriste qui souhaite garder l'anonymat, tombe sur une tortue cachée dans un sous-bois, attachée à un arbre, les 4 pattes ligotées et immobilisées avec une corde.
La touriste fait une randonnée seule, à Anse Coq, un parcours prisé des visiteurs et des habitants de Marie-Galante.
L’animal est encore en vie. La touriste, en possession d'un couteau dans son sac, décide de le libérer.
D’abord elle prend des photos pour montrer sa souffrance avec l'anxiété qui caractérise ce type de scène.
Une fois les nœuds coupés, elle retourne non sans mal, la tortue sur le ventre. Elle l'asperge d'un peu d'eau sur les pattes et la tête. Sa tentative de le ramener à la mer est vaine en raison de son poids.
Lentement, la tortue commence à ramper vers la mer, sur une distance d’environ 50m.
La touriste n’a pas le courage de rester seule sur place. Elle communique ses photos et les informations aux organisations habilitées.
Rares images chocs de braconnage
Deux jours plus tard, un agent de l’ONF se rend à l’Anse Coq mais il ne retrouve pas la tortue.
Cela permet d’espérer que cette tortue imbriquée est en mer après sa libération. Toute cette agitation n’est pas été inutile et a le mérite de remobiliser tout le monde quant au problème du braconnage des tortues et de la nécessité de leur protection.
Patrick Sobera, l’Office National des Forêts, Marie-Galante.
Depuis 1991, un décret porté sur la protection des tortues marines interdit la consommation des individus et les œufs. Le braconnage et le dérangement de l’espèce sont punis de peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et 150.000 euros d’amende.