Selon le gouvernement de Saint-Kitts et Nevis, les ressortissants camerounais, bénéficient officiellement du statut de demandeurs d’asile. L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (l’UNHCR) a déjà validé la demande.
Ce statut les protège contre toute tentative de rapatriement dans leur pays d’origine. Ils bénéficient aussi d’une aide humanitaire en attendant le traitement de leurs dossiers de demandeurs d‘asile.
Les 14 ressortissants camerounais ont débuté une grève de la faim, or ils étaient encore en détention provisoire à Saint-Kitts et Nevis.
Aujourd’hui, ils ont été libérés. Ils sont hébergés dans une résidence privée aux frais de l’État de Saint-Kitts et Nevis.
Ils ont annoncé leur intention de poursuivre leur grève de la faim afin d’obtenir rapidement des cartes d’identité émises par les Nations Unies.
Ils veulent tous être transférés au Texas, aux États-Unis, où habitent des membres de leur famille et des proches.
Ils estiment qu’ils bénéficient d’un droit de protection sous la législation américaine.
Le gouvernement de Saint-Kitts et Nevis a confirmé que la démarche pour partir vers les États-Unis n’est pas la responsabilité de l’île qui est pays membre de l’OECS et de la CARICOM. Seuls les États-Unis peuvent traiter cette demande.
Les survivants d’un naufrage tragique
Les 14 hommes faisaient partie d’un groupe de ressortissants africains qui, le 28 mars 2023, ont quitté clandestinement l’île d’Antigua-et-Barbuda en direction les Îles Vierges Américaines, un territoire des États-Unis.
Leur embarcation de 9m de long, immatriculés à la Guadeloupe, a chaviré et a coulé près des côtes de Saint-Kitts et Nevis. La moitié des passagers a péri.
Ils sont arrivés à Antigua-et-Barbuda, officiellement comme des touristes, à bord du vol inaugural de la compagnie Antigua Airways, fin 2022.
En réalité, il s'agit bien d'un cas d'immigration clandestine et de trafic d'êtres humains. Ils n’ont jamais eu l’intention de retourner dans leurs pays d’origine.